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Biden critiqué après avoir évoqué les « enfants de couleur » lors d’un discours sur la ségrégation scolaire🔥80

Author: 环球焦点
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Lors de sa première prise de parole publique depuis son départ de la Maison-Blanche, l’ancien président américain Joe Biden a suscité une vive controverse en partageant un souvenir d’enfance lié à la ségrégation raciale, lors d’un discours prononcé à Chicago devant un public de militants et de bénéficiaires de la sécurité sociale.

Un souvenir d’enfance à Scranton qui fait polémique

Joe Biden, 82 ans, a évoqué son enfance à Scranton, en Pennsylvanie, et son déménagement à Wilmington, dans le Delaware. Il a raconté qu’en classe de quatrième, il avait été frappé par la vision d’un bus transportant des enfants afro-américains, qu’il a qualifiés de « colored kids », un terme aujourd’hui considéré comme désuet et offensant. « Je n’avais jamais vu de Noirs à Scranton à l’époque, et j’étais en quatrième », a-t-il déclaré, se souvenant de ce bus qui ne s’arrêtait jamais devant le lycée local, mais poursuivait sa route vers le centre-ville. Intrigué, il avait demandé à sa mère pourquoi ces enfants ne fréquentaient pas la même école que lui. Sa mère lui aurait répondu : « Parce qu’ils n’ont pas le droit d’aller à l’école avec les enfants blancs ».

Biden a expliqué que cette scène avait éveillé en lui un sentiment d’injustice et d’indignation, qui aurait contribué à forger son engagement politique. « Cela a déclenché chez moi un sentiment de révolte, même enfant », a-t-il confié à l’auditoire.

Des réactions contrastées sur les réseaux sociaux

La déclaration de l’ancien président n’a pas tardé à provoquer de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans la presse américaine. Beaucoup ont dénoncé l’emploi du terme « colored kids », rappelant qu’il renvoie à l’époque de la ségrégation, où les lieux publics étaient séparés selon la couleur de peau et où des panneaux « colored only » étaient monnaie courante. Certains internautes et commentateurs politiques y ont vu une maladresse, voire une insensibilité raciale, soulignant que ce type de langage n’a plus sa place dans le débat public contemporain.

D’autres, en revanche, ont tenté de replacer les propos dans leur contexte, rappelant que Biden relatait un souvenir d’enfance et utilisait le vocabulaire de l’époque pour illustrer la réalité de la ségrégation dans l’Amérique des années 1950. Ils estiment que l’intention de l’ancien président était de dénoncer l’injustice et non de la perpétuer.

Un discours centré sur la justice sociale

Au-delà de cette polémique, Joe Biden a profité de son intervention pour défendre la sécurité sociale, qualifiant ce programme de « promesse sacrée » envers les retraités américains. Il a accusé les Républicains de vouloir « sabrer » ces acquis sociaux, tout en évitant de mentionner explicitement Donald Trump, son successeur à la présidence.

Ce retour sur le devant de la scène, près de trois mois après avoir quitté la Maison-Blanche, marque la volonté de Joe Biden de continuer à peser sur le débat public, notamment sur les questions de justice sociale et d’égalité. Mais il rappelle aussi combien le choix des mots et la mémoire collective restent des sujets sensibles dans une Amérique toujours marquée par son histoire raciale.