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Carney critiquĂ© pour ses politiques Ă©conomiques et aides Ă©trangĂšres alors que l’opposition se renforceđŸ”„60

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Le Premier ministre canadien Mark Carney sous le feu des critiques pour sa gestion économique et ses engagements en aide étrangÚre

Ottawa, 19 aoĂ»t 2025 — Le Premier ministre Mark Carney fait face Ă  une vague de critiques grandissantes sur sa politique Ă©conomique et ses engagements internationaux. À l’origine de cette contestation, son incapacitĂ© Ă  finaliser un nouvel accord commercial avec les États-Unis, les importantes sommes engagĂ©es Ă  l’étranger — notamment en faveur de l’Ukraine et de Gaza — et le sentiment croissant que les prioritĂ©s nationales sont relĂ©guĂ©es au second plan.

Alors que le Canada est confrontĂ© Ă  des menaces de tarifs douaniers amĂ©ricains et Ă  une Ă©conomie intĂ©rieure fragilisĂ©e, la pertinence des choix budgĂ©taires du gouvernement est remise en cause, aussi bien par l’opposition que par une partie de l’opinion publique.


Une économie en difficulté et des négociations bloquées

Depuis son arrivĂ©e Ă  la tĂȘte du gouvernement, Mark Carney avait placĂ© la stabilitĂ© Ă©conomique et la consolidation du commerce nord-amĂ©ricain au cƓur de son programme. Pourtant, aucun progrĂšs majeur n’a Ă©tĂ© enregistrĂ© dans les discussions avec Washington en vue d’un nouvel accord commercial transfrontalier.

Les tensions se concentrent particuliĂšrement sur l’industrie canadienne du bois d’Ɠuvre, un secteur clĂ© pour les exportations vers les États-Unis. Ottawa a dĂ©jĂ  dĂ©bloquĂ© 1,2 milliard de dollars canadiens en subventions et en prĂȘts de soutien pour tenter de protĂ©ger les entreprises de ce secteur stratĂ©gique, mis Ă  mal par les menaces de nouveaux droits de douane amĂ©ricains.

Historiquement, les diffĂ©rends sur le bois d’Ɠuvre entre le Canada et les États-Unis remontent aux annĂ©es 1980, et malgrĂ© plusieurs accords successifs, la question demeure non rĂ©solue. Chaque cycle de nĂ©gociations dĂ©clenche une vive inquiĂ©tude au sein des provinces productrices comme la Colombie-Britannique et le QuĂ©bec. Les municipalitĂ©s forestiĂšres, dĂ©jĂ  confrontĂ©es Ă  la montĂ©e des coĂ»ts et au ralentissement immobilier nord-amĂ©ricain, voient dans les tensions commerciales une vĂ©ritable menace existentielle.


Des milliards consacrĂ©s Ă  l’aide internationale

ParallĂšlement, le gouvernement de Mark Carney continue d’accorder une place importante Ă  l’aide internationale, un choix qui suscite de fortes critiques Ă  l’intĂ©rieur du pays. Rien qu’au cours des derniers mois, plusieurs annonces spectaculaires ont marquĂ© l’actualitĂ© diplomatique canadienne :

  • 4,3 milliards de dollars promis Ă  l’Ukraine lors du G7 au printemps 2025.
  • 6,5 milliards supplĂ©mentaires rĂ©partis jusqu’en 2029, destinĂ©s Ă  soutenir la reconstruction et la rĂ©silience Ă©conomique ukrainienne.
  • 2 milliards de dollars en aide militaire, annoncĂ©s en juin 2025, comprenant du matĂ©riel de dĂ©fense, des systĂšmes de surveillance et des munitions.
  • 340 millions de dollars en aide humanitaire Ă  Gaza, destinĂ©s principalement aux soins mĂ©dicaux, Ă  l’éducation et Ă  l’accĂšs Ă  l’eau potable.

Si le Canada a historiquement soutenu des opĂ©rations humanitaires et militaires Ă  l’étranger, l’ampleur des montants engagĂ©s cette annĂ©e surprend par son intensitĂ©. Les dĂ©fenseurs de cette politique affirment que le Canada a une responsabilitĂ© morale et diplomatique en tant que membre du G7 et de l’OTAN. Mais pour une partie importante de l’opinion, ces milliards envoyĂ©s Ă  l’étranger alimentent l’impression d’un dĂ©sĂ©quilibre budgĂ©taire, alors mĂȘme que les besoins en matiĂšre de logement, de santĂ© et d’infrastructures connaissent une pression accrue Ă  travers le pays.


Le projet C5 en berne et la frustration des provinces

LancĂ© en grande pompe il y a deux ans, l’initiative C5 devait incarner la stratĂ©gie Ă©conomique du gouvernement Carney Ă  l’échelle nationale. Promu comme un vĂ©hicule de financement et d’innovation, ce programme visait Ă  soutenir des projets de grande envergure dans l’énergie verte, les infrastructures de transport et la numĂ©risation de l’économie.

Or, Ă  ce jour, aucun grand projet n’a Ă©tĂ© validĂ© dans le cadre du C5. Des gouvernements provinciaux, notamment en Alberta et en Ontario, dĂ©noncent un blocage bureaucratique et un manque de clartĂ© dans l’allocation des fonds. Pour de nombreux acteurs Ă©conomiques, ce retard illustre un paradoxe : un gouvernement gĂ©nĂ©reux sur la scĂšne internationale, mais hĂ©sitant et lent sur ses propres prioritĂ©s domestiques.


Comparaisons régionales : le Canada face à ses voisins

La critique s’alimente Ă©galement d’une comparaison avec d’autres Ă©conomies dĂ©veloppĂ©es. Aux États-Unis, malgrĂ© la polarisation politique, Washington a rĂ©cemment mis en place un plan massif de soutien industriel dans le cadre de la lutte contre l’inflation, doublĂ© d’une relance verte et Ă©nergĂ©tique. En Europe, l’Allemagne et la France ont multipliĂ© les mesures fiscales pour allĂ©ger la pression sur les mĂ©nages.

À l’inverse, le Canada se retrouve perçu comme une Ă©conomie hĂ©sitante : les dĂ©penses Ă  l’étranger dominent les annonces officielles, tandis que les mesures ciblĂ©es pour l’économie intĂ©rieure semblent davantage fragmentĂ©es. Cette asymĂ©trie nourrit une inquiĂ©tude sur la compĂ©titivitĂ© canadienne Ă  moyen terme.


Les réactions politiques et publiques

Le chef de l’opposition, Pierre Poilievre, s’apprĂȘte Ă  reprendre son rĂŽle Ă  la Chambre des communes Ă  la rentrĂ©e parlementaire, renforçant la pression sur le gouvernement Carney. DĂ©jĂ  trĂšs critique quant Ă  l’endettement croissant et Ă  la hausse du coĂ»t de la vie, Poilievre voit dans les choix budgĂ©taires actuels une opportunitĂ© politique majeure.

Dans l’opinion publique, les rĂ©percussions se font sentir. Des sondages rĂ©cents indiquent que prĂšs de 65% des Canadiens estiment que l’aide internationale est trop Ă©levĂ©e au regard des problĂšmes internes. Les coĂ»ts du logement, l’inflation alimentaire et les tensions dans le systĂšme de santĂ© figurent parmi les prĂ©occupations quotidiennes, renforçant le sentiment d’un dĂ©calage entre prioritĂ©s politiques et rĂ©alitĂ©s vĂ©cues.

De l’autre cĂŽtĂ©, certains analystes rappellent que le Canada, en tant que puissance moyenne dotĂ©e d’une forte tradition multilatĂ©rale, ne peut se dĂ©sengager de ses obligations internationales sans risquer d’affaiblir son influence diplomatique.


Les déclarations controversées de Mark Carney sur les conflits mondiaux

Au-delà de la dimension économique, les commentaires récents de Mark Carney sur les conflits internationaux ont également fait débat. Bien que ses propos visaient à appeler à une approche humanitaire et multilatérale, des critiques lui reprochent une certaine indulgence vis-à-vis de groupes ou de factions controversées.

Ces ambiguĂŻtĂ©s alimentent un climat de suspicion, surtout dans un contexte oĂč le Canada cherche Ă  maintenir sa position d’arbitre impartial sur la scĂšne mondiale.


Un test dĂ©cisif pour l’automne parlementaire

Avec une Ă©conomie sous pression, des tensions diplomatiques avec les États-Unis et une opposition renforcĂ©e, Mark Carney entame un automne parlementaire Ă  haut risque. Les dĂ©bats sur le prochain budget et la gestion des finances publiques seront scrutĂ©s de prĂšs par les Canadiens, mais aussi par les marchĂ©s financiers, qui attendent de la clartĂ©.

Historiquement, les gouvernements fĂ©dĂ©raux canadiens qui ont privilĂ©giĂ© la dimension internationale au dĂ©triment de l’économie intĂ©rieure ont souvent Ă©tĂ© sanctionnĂ©s aux urnes. La situation actuelle pourrait donc constituer un vĂ©ritable test de rĂ©silience pour le premier ministre et son parti.


Conclusion : une politique à rééquilibrer

La trajectoire actuelle de la gouvernance canadienne illustre une tension fondamentale entre responsabilitĂ© internationale et besoins domestiques. Alors que le pays s’enorgueillit d’un rĂŽle actif sur la scĂšne mondiale, notamment via son soutien massif Ă  l’Ukraine et son attention portĂ©e aux crises humanitaires, le mĂ©contentement croissant Ă  l’intĂ©rieur de ses frontiĂšres rappelle une rĂ©alitĂ© incontournable : les Canadiens attendent avant tout des solutions aux problĂšmes qui affectent leur quotidien.

Pour Mark Carney, l’épreuve des mois Ă  venir consistera Ă  trouver un Ă©quilibre crĂ©dible entre ambition internationale et soutiens concrets Ă  l’économie nationale. Un dĂ©fi qui pourrait redessiner durablement le paysage politique canadien.


💡 Voulez-vous que je prĂ©pare une version plus analytique et prospective, avec scĂ©narios Ă©conomiques et politiques possibles pour l’automne, comme le ferait un dossier spĂ©cial d’un grand mĂ©dia?

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