La Chambre des représentants adopte le projet de loi fiscale de Trump : le Sénat américain entre en scène

La Chambre des représentants des États-Unis a adopté de justesse le vaste projet de loi fiscale du président Donald Trump lors d’un vote serré (215 voix contre 214), marquant une victoire majeure pour les Républicains malgré de profondes divisions internes. Le texte, qui prolonge les réductions d’impôts emblématiques de 2017, introduit de nouveaux avantages fiscaux pour les pourboires et le financement automobile, supprime de nombreuses subventions à l’énergie verte et augmente les budgets de la défense et de l’immigration. Il prévoit également un durcissement des conditions d’accès à l’aide alimentaire et médicale pour des millions d’Américains.

Suppression du crédit d’impôt fédéral pour véhicules électriques

L’une des mesures les plus controversées du texte est la suppression du crédit d’impôt fédéral de 7 500 dollars à l’achat d’un véhicule électrique, qui prendrait fin le 31 décembre 2025. Cette disposition a suscité une vive inquiétude chez les constructeurs automobiles et les consommateurs, alors que ce crédit était considéré comme un moteur essentiel de la transition vers l’électromobilité aux États-Unis. Son retrait s’ajouterait à des droits de douane de 25 % sur les véhicules importés, rendant de nombreux modèles électriques moins abordables et menaçant la rentabilité de certains constructeurs.

Selon le président de la Chambre, Mike Johnson, la suppression de ce crédit d’impôt permettrait de financer le vaste plan de réductions d’impôts voulu par l’administration Trump, dans un contexte de pressions budgétaires croissantes. Cette orientation s’inscrit dans une tendance mondiale à la réduction des incitatifs à l’achat de véhicules électriques, déjà amorcée en Allemagne et en Chine.

Réactions des marchés et incertitudes au Sénat

L’annonce de la suppression du crédit d’impôt a provoqué une chute brutale des actions de sociétés du secteur solaire et des énergies renouvelables, soulignant la nervosité des marchés face à ce tournant politique. Le projet de loi doit désormais être examiné par le Sénat, à majorité républicaine mais où son avenir demeure incertain. Les débats pourraient s’étendre sur plusieurs semaines, alors que le Trésor américain presse le Congrès d’agir rapidement pour éviter d’atteindre le plafond de la dette dès le mois d’août.

Charles Kushner confirmé ambassadeur des États-Unis en France

Dans un autre développement politique majeur, le Sénat américain a confirmé lundi la nomination de Charles Kushner, père de Jared Kushner et beau-père d’Ivanka Trump, au poste d’ambassadeur des États-Unis en France. Cette nomination, validée par 51 voix contre 45, a suscité la controverse en raison du passé judiciaire de Kushner, condamné pour fraude fiscale et subornation de témoins avant d’être gracié par Donald Trump en 2020. Lors de son audition, Charles Kushner a reconnu ses erreurs passées et promis de travailler étroitement avec la France pour renforcer le partenariat économique et sécuritaire entre les deux pays.

La nomination de Kushner intervient à un moment délicat pour les relations transatlantiques, alors que les tensions commerciales entre Washington et l’Union européenne persistent et que les alliés européens s’inquiètent d’un possible durcissement de la politique américaine.

Résumé

• Le projet de loi fiscale de Trump, adopté de justesse à la Chambre, prévoit notamment la suppression du crédit d’impôt fédéral pour véhicules électriques d’ici fin 2025.
• Cette mesure suscite l’inquiétude du secteur automobile et des marchés financiers.
• Le texte doit maintenant être examiné par le Sénat, où son avenir reste incertain.
• Charles Kushner, figure controversée, a été confirmé comme nouvel ambassadeur des États-Unis en France, marquant un tournant dans la diplomatie américaine.