Le paysage politique britannique bouleversé alors que le Parti conservateur fait face à des luttes internes

Londres, 29 mai 2025 — Le Parti conservateur britannique traverse une période de turbulences majeures, marquée par des divisions internes croissantes et une crise de confiance sans précédent. Selon des informations récentes, plusieurs hauts responsables tories orchestreraient en coulisses un plan visant à remplacer l’actuelle cheffe du parti, Kemi Badenoch, par l’ancien Premier ministre Boris Johnson, dans l’espoir de redynamiser une formation en perte de vitesse.

Effondrement dans les sondages et crise de leadership

Les dernières enquêtes d’opinion placent désormais les conservateurs à la quatrième place, un niveau historiquement bas qui alimente l’urgence des débats internes sur la nécessité d’un changement de direction pour reconquérir l’électorat. Des voix de plus en plus nombreuses au sein du parti qualifient les récentes erreurs de Badenoch de « désastre total », certains doutant même qu’elle puisse rester en poste jusqu’aux prochaines élections générales. Un conseiller conservateur résume la situation : « Nous sommes à un carrefour crucial. Soit nous essayons de gagner à nouveau une élection, soit nous risquons de devenir un parti du passé qui s’efface ».

Incidents et tensions au sein du parti

La tension est montée d’un cran après l’expulsion de l’ancien chef tory Douglas Ross lors d’une séance de questions au Premier ministre écossais, un incident qui illustre les divisions internes persistantes. Par ailleurs, Robert Jenrick, ex-candidat à la direction du parti, a suscité la controverse en filmant sans autorisation une confrontation avec des fraudeurs présumés dans le métro londonien, s’attirant les critiques pour ses actions jugées non autorisées.

Pressions externes et montée de la droite populiste

La crise du Parti conservateur est aggravée par la montée en puissance de Nigel Farage et de son parti populiste Reform UK, qui grignote l’électorat traditionnel tory et occupe désormais une place centrale dans le débat politique. Certains conservateurs appellent même à un rapprochement stratégique avec Reform UK pour éviter une marginalisation durable de la droite britannique. Cette fragmentation du camp conservateur alimente les spéculations sur l’avenir du parti et sa capacité à redevenir une force politique majeure.

Défis institutionnels et critiques sur la gestion gouvernementale

Le gouvernement est également sous le feu des critiques pour sa gestion du système E-Gate aux frontières, certains membres du parti accusant Downing Street d’avoir enfreint le code de la fonction publique. Cette polémique vient s’ajouter à une série de controverses qui fragilisent encore davantage la position des conservateurs dans l’opinion.

Vers une recomposition de la droite britannique ?

Face à cette succession de revers, la question d’une refonte profonde du parti, voire d’une alliance avec d’autres forces de droite, n’a jamais été aussi pressante. Observateurs et militants s’interrogent sur la stratégie à adopter pour redonner de la visibilité et de la crédibilité à un parti menacé d’irrélevance, alors que la scène politique britannique semble plus que jamais ouverte à de nouveaux équilibres.

« Ce qui semblait impensable il y a encore quelques années — une fusion ou une alliance entre les conservateurs et Reform UK — est désormais une question vive au cœur du débat politique britannique », analyse un spécialiste de la droite britannique.

À l’heure où le Parti conservateur joue sa survie politique, l’issue des débats internes et la capacité du parti à se réinventer détermineront son avenir dans un paysage politique en pleine mutation.