MSNBC confronté à des critiques pour partialité et à une baisse d’audience
MSNBC, l’un des principaux réseaux d’information câblés américains, fait actuellement l’objet d’un débat public intense sur la neutralité de son traitement de l’actualité. Plusieurs critiques dénoncent une couverture jugée partiale, notamment dans le traitement de sujets à fort enjeu politique. Cette controverse intervient alors que des données récentes révèlent une chute significative de l’audience du réseau.
Bien que MSNBC ait récemment mis en avant une croissance spectaculaire de son audience sur la dernière décennie, les chiffres les plus récents montrent une tendance à la baisse en 2025. Au premier trimestre, la chaîne a enregistré 1,02 million de téléspectateurs en moyenne en prime time, soit une diminution de 18% par rapport à l’année précédente. Certaines estimations, relayées par des observateurs critiques, évoquent même une baisse de 55% sur certaines périodes, bien que ces chiffres ne soient pas officiellement confirmés par les données Nielsen.
La chaîne continue de miser sur des commentateurs libéraux reconnus, tels que Rachel Maddow et Chris Hayes, mais doit faire face à un paysage médiatique en pleine mutation, marqué par la baisse des abonnements à la télévision payante et la montée en puissance des plateformes numériques. MSNBC reste néanmoins le leader sur le marché de l’actualité politique en ligne, avec 31 millions de visiteurs uniques en avril 2025 et une forte croissance des vues sur TikTok et YouTube.
En parallèle, MSNBC a été critiqué pour certaines décisions éditoriales controversées, notamment lorsque des affiches montrant des criminels étrangers en situation irrégulière ont été placées dans le décor du bureau de la Maison Blanche, derrière les correspondants télévisés, ce qui a suscité des débats sur l’indépendance journalistique et la neutralité de l’information.
Face à ces défis, MSNBC tente de renforcer sa présence digitale tout en maintenant sa ligne éditoriale, mais la question de l’équilibre entre opinion et information reste au cœur des critiques.