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Berlin : Le chancelier allemand Merz sous le feu des critiques pour sa position sur Gaza et ses politiques nationales

Berlin, 26 mai 2025 – Le chancelier allemand Friedrich Merz fait face Ă  une vague de critiques, tant sur la scĂšne internationale que nationale, Ă  la suite de rĂ©centes dĂ©clarations et dĂ©cisions controversĂ©es.

Critique inĂ©dite envers IsraĂ«l et soutien renforcĂ© Ă  l’Ukraine

Lors d’une intervention remarquĂ©e lundi Ă  Berlin, Friedrich Merz a vivement critiquĂ© l’offensive militaire israĂ©lienne dans la bande de Gaza, utilisant des termes inhabituels pour un dirigeant allemand. « HonnĂȘtement, je ne comprends plus quel est l’objectif de l’armĂ©e israĂ©lienne dans la bande de Gaza », a-t-il dĂ©clarĂ©, dĂ©nonçant une atteinte croissante Ă  la population civile qui « ne peut plus ĂȘtre justifiĂ©e comme une lutte contre le terrorisme du Hamas ». Merz a soulignĂ© que, malgrĂ© la responsabilitĂ© historique de l’Allemagne envers IsraĂ«l, il Ă©tait du devoir de Berlin de rĂ©agir lorsque des « lignes rouges » sont franchies et que le droit international humanitaire est violĂ©.

Dans le mĂȘme temps, le chancelier a annoncĂ© un assouplissement majeur de la politique d’armement envers l’Ukraine. DĂ©sormais, Kiev est autorisĂ©e Ă  utiliser les armes fournies par l’Allemagne pour frapper des cibles militaires sur le sol russe, sans restriction de portĂ©e, rejoignant ainsi la position du Royaume-Uni, de la France et des États-Unis.

Polémiques sur la politique intérieure et accusations de reniement

Sur le plan intĂ©rieur, Friedrich Merz est Ă©galement sous pression. Des critiques Ă©manent de l’opposition et de la sociĂ©tĂ© civile, l’accusant d’avoir trahi ses promesses de campagne. Alors qu’il avait promis de rĂ©duire significativement le nombre de postes gouvernementaux, son administration a au contraire augmentĂ© le nombre de secrĂ©taires d’État, alourdissant ainsi le coĂ»t de fonctionnement de l’exĂ©cutif par rapport Ă  son prĂ©dĂ©cesseur.

La coalition menĂ©e par la CDU/CSU et le SPD, qualifiĂ©e de « coalition de travail » sans grand projet politique, fait face Ă  une majoritĂ© parlementaire trĂšs Ă©troite et Ă  une fragmentation politique croissante. Cette fragilitĂ© se traduit par des difficultĂ©s Ă  faire passer des rĂ©formes majeures et par une montĂ©e en puissance de l’extrĂȘme droite, l’AfD, qui arrive en tĂȘte dans certains sondages.

Relations controversĂ©es avec l’AfD et climat politique tendu

La tension est exacerbĂ©e par les nĂ©gociations de la coalition gouvernementale avec l’AfD concernant la rĂ©partition des postes dans les commissions parlementaires et la logistique du Bundestag. Bien que Merz ait publiquement rejetĂ© toute coopĂ©ration avec l’extrĂȘme droite, des voix s’élĂšvent pour dĂ©noncer des pratiques jugĂ©es antidĂ©mocratiques et un rapprochement dangereux avec l’AfD, notamment sur des questions comme la politique migratoire.

Un climat de défiance et des défis majeurs à venir

Ce contexte de dĂ©fiance gĂ©nĂ©ralisĂ©e, tant sur la politique Ă©trangĂšre que sur la gestion intĂ©rieure, laisse prĂ©sager une pĂ©riode difficile pour Friedrich Merz. Sa volontĂ© de s’imposer comme un dirigeant pragmatique et stable est mise Ă  l’épreuve par la fragmentation politique, la pression de l’extrĂȘme droite et la nĂ©cessitĂ© de maintenir l’équilibre au sein de sa propre coalition.

Alors que l’Allemagne se trouve Ă  un tournant, la capacitĂ© du chancelier Ă  rĂ©pondre Ă  ces multiples crises sera dĂ©terminante pour la stabilitĂ© du pays et son rĂŽle sur la scĂšne internationale.