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Netanyahu face Ă  la controverse : entre procĂšs en cours et dĂ©bats sur son hĂ©ritage politiqueđŸ”„60

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Netanyahu face à des sentiments partagés alors que son procÚs et les débats sur son leadership se poursuivent

JÉRUSALEM — Le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu, surnommĂ© « Bibi », demeure une figure profondĂ©ment polarisante alors que son procĂšs pour corruption et les discussions sur son avenir politique suscitent des rĂ©actions contrastĂ©es en IsraĂ«l et Ă  l’international.

Alors que la reprise de son procĂšs pour corruption est attendue aprĂšs une suspension due Ă  la guerre avec l’Iran, les soutiens de Netanyahu saluent sa gestion stratĂ©gique des relations internationales et son rĂŽle de chef militaire pendant les pĂ©riodes de crise. Ils voient en lui un « guerrier » et un dĂ©fenseur acharnĂ© de l’État d’IsraĂ«l, notamment aprĂšs les rĂ©centes frappes conjointes avec les États-Unis contre les installations nuclĂ©aires iraniennes.

Cependant, ses dĂ©tracteurs le considĂšrent comme l’un des dirigeants les plus controversĂ©s de l’histoire du pays, l’accusant de privilĂ©gier ses intĂ©rĂȘts personnels et des alliances extrĂ©mistes au dĂ©triment de l’intĂ©rĂȘt national. L’opposition israĂ©lienne insiste pour que le calendrier parlementaire ne soit pas utilisĂ© comme prĂ©texte pour retarder le procĂšs, affirmant : « Nous n’autoriserons pas le Premier ministre Ă  utiliser les dĂ©bats de la Knesset comme excuse cynique pour reporter son procĂšs ».

Le procĂšs de Netanyahu, dĂ©butĂ© en mai 2020, porte sur trois affaires distinctes : fraude, abus de confiance et corruption. Il est notamment accusĂ© d’avoir reçu des cadeaux d’une valeur de 700 000 shekels de la part de personnalitĂ©s influentes et d’avoir favorisĂ© certains intĂ©rĂȘts privĂ©s en Ă©change de faveurs politiques. La phase de tĂ©moignage de la dĂ©fense, avec Netanyahu lui-mĂȘme Ă  la barre, a commencĂ© en dĂ©cembre 2024.

La pression internationale s’est intensifiĂ©e cette semaine aprĂšs l’intervention sans prĂ©cĂ©dent du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump, qui a qualifiĂ© le procĂšs de « chasse aux sorciĂšres » et rĂ©clamĂ© son annulation ou une grĂące immĂ©diate pour Netanyahu. « Un tel procĂšs, pour un homme qui a tant donnĂ©, est impensable », a dĂ©clarĂ© Trump, estimant que les États-Unis, aprĂšs avoir « sauvĂ© IsraĂ«l », doivent dĂ©sormais « sauver Bibi Netanyahu ».

Les appels Ă  la clĂ©mence se multiplient parmi ses partisans, qui invoquent ses contributions historiques Ă  la sĂ©curitĂ© nationale. D’autres, en IsraĂ«l comme Ă  l’étranger, insistent sur la nĂ©cessitĂ© de rendre des comptes et de respecter l’indĂ©pendance de la justice.

Ce dĂ©bat, qui transcende les frontiĂšres israĂ©liennes, met en lumiĂšre les profondes divisions sur l’hĂ©ritage de Netanyahu et l’avenir de la dĂ©mocratie israĂ©lienne. La suite du procĂšs et les choix politiques Ă  venir devraient continuer d’alimenter la controverse dans les semaines Ă  venir.