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Pentagone : un conseiller clĂ© de Pete Hegseth Ă©vincĂ© pour divulgation non autorisĂ©e de documents confidentielsđŸ”„80

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Une onde de choc secoue le Pentagone : Dan Caldwell, conseiller stratĂ©gique de premier plan auprĂšs du secrĂ©taire amĂ©ricain Ă  la DĂ©fense Pete Hegseth, a Ă©tĂ© brusquement escortĂ© hors du bĂątiment mardi, Ă  la suite d’une enquĂȘte interne sur des fuites d’informations classifiĂ©es. Cette dĂ©cision, confirmĂ©e par le DĂ©partement de la DĂ©fense, s’inscrit dans le cadre d’une investigation toujours en cours, dont les dĂ©tails demeurent soigneusement gardĂ©s par les autoritĂ©s amĂ©ricaines.

Un scandale au cƓur du pouvoir militaire amĂ©ricain

Le limogeage de Dan Caldwell, placĂ© en congĂ© administratif pour « divulgation non autorisĂ©e », intervient alors que le Pentagone fait face Ă  une sĂ©rie de rĂ©vĂ©lations embarrassantes sur la gestion de ses secrets les plus sensibles. Selon des sources proches du dossier, Caldwell aurait Ă©tĂ© identifiĂ© comme l’un des protagonistes d’une fuite ayant atterri sur le tĂ©lĂ©phone du rĂ©dacteur en chef du magazine The Atlantic, Ă  la suite d’une erreur dans une boucle de conversation sur l’application sĂ©curisĂ©e Signal. Cette messagerie, censĂ©e garantir la confidentialitĂ© des Ă©changes entre hauts responsables, a paradoxalement Ă©tĂ© le théùtre d’une des plus importantes brĂšches de sĂ©curitĂ© de ces derniĂšres annĂ©es.

L’affaire, surnommĂ©e « Signalgate » par la presse amĂ©ricaine, met en lumiĂšre les failles de communication au sein de l’administration Hegseth. Un mĂ©mo interne, signĂ© le 21 mars par le chef de cabinet Joe Kasper, avait ordonnĂ© l’ouverture d’une enquĂȘte approfondie sur « les rĂ©centes divulgations non autorisĂ©es d’informations relatives Ă  la sĂ©curitĂ© nationale ». La note Ă©voquait mĂȘme la possibilitĂ© de soumettre certains collaborateurs Ă  des tests au dĂ©tecteur de mensonges, bien qu’il ne soit pas Ă©tabli si Caldwell a Ă©tĂ© concernĂ© par cette mesure.

Un conseiller discret mais influent

Peu connu du grand public, Dan Caldwell jouissait pourtant d’une influence considĂ©rable dans l’ombre du secrĂ©taire Hegseth. Ancien Marine ayant servi en Irak, il a longtemps conseillĂ© le secrĂ©taire sur des dossiers aussi sensibles que la coordination des frappes amĂ©ricaines contre les Houthis au YĂ©men. Son rĂŽle de relais privilĂ©giĂ© auprĂšs du Conseil national de sĂ©curitĂ© avait Ă©tĂ© soulignĂ© dans des Ă©changes internes rĂ©cemment rĂ©vĂ©lĂ©s par la presse.

Caldwell, dont le parcours l’a menĂ© du think tank Defense Priorities Ă  l’organisation Concerned Veterans for America, Ă©tait rĂ©putĂ© pour ses positions critiques sur l’engagement militaire amĂ©ricain Ă  l’étranger, n’hĂ©sitant pas Ă  remettre en question la pertinence de l’intervention en Irak. Son Ă©viction marque la deuxiĂšme suspension d’un haut responsable du Pentagone dans le cadre de cette affaire, signe de la gravitĂ© de la crise qui secoue actuellement la DĂ©fense amĂ©ricaine.

Silence officiel et climat de suspicion

Le DĂ©partement de la DĂ©fense, tout en confirmant la mise Ă  l’écart de Caldwell, s’est refusĂ© Ă  tout commentaire supplĂ©mentaire sur la teneur des informations divulguĂ©es ou sur l’identitĂ© des Ă©ventuels destinataires. Cette opacitĂ© alimente les spĂ©culations Ă  Washington, oĂč l’on redoute que d’autres rĂ©vĂ©lations ne viennent encore Ă©branler la crĂ©dibilitĂ© de l’équipe Hegseth.

Pour l’heure, l’enquĂȘte se poursuit dans un climat de tension extrĂȘme, alors que la lutte contre les fuites est devenue une prioritĂ© absolue pour l’administration Trump, bien dĂ©cidĂ©e Ă  restaurer la discipline et la confidentialitĂ© au sein de la premiĂšre puissance militaire mondiale.

« Je m’attends Ă  ĂȘtre informĂ© immĂ©diatement si cette initiative permet d’identifier un individu responsable d’une divulgation, afin que l’affaire soit transmise aux autoritĂ©s compĂ©tentes pour poursuites pĂ©nales », a prĂ©venu Joe Kasper dans son mĂ©mo, traduisant la dĂ©termination du Pentagone Ă  sĂ©vir contre toute atteinte Ă  la sĂ©curitĂ© nationale.

Cette affaire, aux ramifications encore incertaines, rappelle Ă  quel point la maĂźtrise de l’information reste un enjeu vital pour les États-Unis, Ă  l’heure oĂč la moindre faille peut avoir des consĂ©quences gĂ©opolitiques majeures.