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Pentagone : un proche conseiller du secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense Pete Hegseth Ă©vincĂ© et suspendu pour soupçons de fuites d’informations sensibles.đŸ”„80

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Un conseiller clé du Pentagone évincé dans une affaire de fuites : Dan Caldwell placé en congé administratif

Le Pentagone est secouĂ© par une nouvelle affaire de fuites d’informations sensibles. Dan Caldwell, conseiller principal du secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense amĂ©ricain Pete Hegseth, a Ă©tĂ© escortĂ© hors du bĂątiment mardi 15 avril et placĂ© en congĂ© administratif, dans le cadre d’une enquĂȘte interne sur la divulgation non autorisĂ©e de documents confidentiels. Cette dĂ©cision, confirmĂ©e par plusieurs responsables de la DĂ©fense sous couvert d’anonymat, marque un tournant dans la lutte menĂ©e par l’administration Trump contre les fuites au sein du dĂ©partement.

Une enquĂȘte sur des divulgations sensibles

L’affaire a Ă©clatĂ© aprĂšs la publication d’un mĂ©mo, fin mars, par le chef de cabinet de Pete Hegseth, Joe Kasper, ordonnant l’ouverture d’une enquĂȘte sur des « divulgations non autorisĂ©es » d’informations touchant Ă  la sĂ©curitĂ© nationale. Ce document Ă©voquait la possibilitĂ© de recourir Ă  des tests au dĂ©tecteur de mensonges pour les hauts responsables du Pentagone, signe de la gravitĂ© de la situation et de la dĂ©termination de la hiĂ©rarchie Ă  identifier les sources des fuites.

Si les autoritĂ©s n’ont pas prĂ©cisĂ© la nature exacte des informations divulguĂ©es ni le destinataire de ces fuites, l’enquĂȘte reste en cours et aucune charge pĂ©nale n’a, Ă  ce stade, Ă©tĂ© annoncĂ©e contre M. Caldwell. Selon un responsable citĂ© par Reuters, la mise Ă  l’écart de ce conseiller de l’ombre est liĂ©e Ă  une « divulgation non autorisĂ©e », sans plus de dĂ©tails.

Un proche de Pete Hegseth, figure controversée

Dan Caldwell, vĂ©tĂ©ran du corps des Marines ayant servi en Irak, est un proche de longue date de Pete Hegseth. Leur collaboration remonte Ă  plus d’une dĂ©cennie, Ă  l’époque oĂč ils Ɠuvraient ensemble au sein de l’organisation conservatrice Concerned Veterans for America. Caldwell s’est ensuite illustrĂ© comme conseiller en politique publique au sein du think tank Defense Priorities, prĂŽnant une politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine plus prudente et s’opposant Ă  l’engagement militaire prolongĂ© au Moyen-Orient, ainsi qu’au soutien Ă  l’Ukraine.

Sa nomination au Pentagone avait dĂ©jĂ  suscitĂ© des dĂ©bats au sein du Parti rĂ©publicain, certains saluant sa volontĂ© de recentrer les prioritĂ©s de la dĂ©fense amĂ©ricaine, d’autres l’accusant d’isolationnisme. Il avait notamment dĂ©clarĂ© en dĂ©cembre 2024 au Financial Times : « Je pense que la guerre en Irak a Ă©tĂ© un crime monstrueux », rejoignant ainsi les critiques de Pete Hegseth sur ce conflit.

Un contexte de tensions et de purges au Pentagone

La mise Ă  l’écart de Dan Caldwell intervient dans un climat de tension au sein du dĂ©partement de la DĂ©fense, marquĂ© par une sĂ©rie de limogeages de hauts responsables depuis l’arrivĂ©e de Pete Hegseth Ă  la tĂȘte du Pentagone en janvier. Cette vague de purges vise Ă  renforcer la discipline et Ă  enrayer les fuites, alors que l’administration Trump multiplie les efforts pour contrĂŽler la circulation des informations sensibles.

L’affaire Caldwell a Ă©galement Ă©tĂ© alimentĂ©e par la rĂ©vĂ©lation d’un Ă©change sur l’application Signal, dĂ©voilĂ© par The Atlantic, dans lequel Hegseth dĂ©signait Caldwell comme principal interlocuteur du Conseil de sĂ©curitĂ© nationale lors de la prĂ©paration de frappes contre les Houthis au YĂ©men. Ce « Signalgate » a mis en lumiĂšre les failles de la sĂ©curitĂ© des communications au plus haut niveau de l’État.

Des zones d’ombre persistent

Pour l’heure, le Pentagone se refuse Ă  tout commentaire sur le fond de l’enquĂȘte, et Dan Caldwell n’a pas rĂ©pondu aux sollicitations de la presse. Sur les rĂ©seaux sociaux, les spĂ©culations vont bon train quant Ă  la nature des informations divulguĂ©es et aux motivations de Caldwell, mais aucune confirmation officielle n’a Ă©tĂ© apportĂ©e. Un rapport dĂ©taillĂ© sur l’enquĂȘte est attendu dans les prochaines semaines, avec la possibilitĂ© de poursuites judiciaires si des responsabilitĂ©s individuelles sont Ă©tablies.

Cette affaire met en lumiĂšre la fragilitĂ© des circuits d’information au sein de la premiĂšre armĂ©e du monde et la difficultĂ©, mĂȘme pour les plus hauts responsables, de garantir l’étanchĂ©itĂ© des secrets d’État Ă  l’ùre des messageries cryptĂ©es et des rĂ©seaux sociaux.