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Pourparlers Russie-Ukraine : des avancĂ©es mitigĂ©es sur fond de conflit persistantđŸ”„60

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Négociations Russie-Ukraine : des avancées mitigées sur fond de conflit persistant

Les espoirs d'une dĂ©sescalade dans la guerre en Ukraine ont Ă©tĂ© ravivĂ©s ce lundi 19 mai 2025, aprĂšs un appel tĂ©lĂ©phonique de deux heures entre le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. Les deux dirigeants ont annoncĂ© l'ouverture immĂ©diate de nĂ©gociations entre Moscou et Kiev en vue d’un cessez-le-feu, une initiative saluĂ©e comme un « moment dĂ©cisif » par le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky, mais tempĂ©rĂ©e par la rĂ©alitĂ© du terrain et le scepticisme de plusieurs observateurs.

Un échange qualifié de « constructif » mais sans percée immédiate

Donald Trump s’est fĂ©licitĂ© d’un « excellent » Ă©change avec Vladimir Poutine, affirmant que « la Russie et l’Ukraine vont commencer immĂ©diatement des nĂ©gociations en vue d’un cessez-le-feu et, plus important encore, de la fin de la guerre ». Selon Trump, le Vatican se serait mĂȘme proposĂ© pour accueillir ces pourparlers, soulignant l’importance d’un soutien international Ă  ce processus.

De son cĂŽtĂ©, Vladimir Poutine a saluĂ© une conversation « utile » et s’est dit prĂȘt Ă  travailler avec l’Ukraine sur un « mĂ©morandum » concernant un Ă©ventuel traitĂ© de paix. Il a toutefois insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de « compromis » de la part de Kiev, tout en rappelant que « les racines du conflit doivent ĂȘtre Ă©liminĂ©es » pour parvenir Ă  une solution durable.

Des positions encore éloignées

MalgrĂ© ces dĂ©clarations, le Kremlin n’a pas consenti Ă  un arrĂȘt immĂ©diat des combats sans conditions, comme l’exigent Washington et Kiev. Poutine a prĂ©cisĂ© que « le cessez-le-feu est possible si des accords appropriĂ©s sont conclus », laissant entendre que la Russie maintient ses exigences, jugĂ©es maximalistes par l’Ukraine et ses alliĂ©s occidentaux.

Les prĂ©cĂ©dents pourparlers, notamment ceux organisĂ©s Ă  Istanbul la semaine derniĂšre, n’ont pas permis de dĂ©boucher sur une trĂȘve, et les affrontements se poursuivent sur le terrain. Volodymyr Zelensky a rĂ©itĂ©rĂ© sa volontĂ© de nĂ©gocier « en Turquie, au Vatican, en Suisse », tout en appelant Ă  une implication active des États-Unis et de l’Union europĂ©enne pour garantir la crĂ©dibilitĂ© du processus.

Réactions internationales et scepticisme

L’annonce de ces nĂ©gociations a Ă©tĂ© accueillie avec prudence par la communautĂ© internationale. Si certains voient dans cette initiative une lueur d’espoir, d’autres restent sceptiques quant Ă  la sincĂ©ritĂ© des intentions russes et Ă  la possibilitĂ© d’un accord rapide. Un expert citĂ© dans la presse estime mĂȘme que « les chances de nĂ©gociation vers un cessez-le-feu sont de zĂ©ro », soulignant l’absence de concessions rĂ©elles de la part de Moscou.

Un processus fragile, sous haute surveillance

La situation reste donc extrĂȘmement volatile. Les prochaines semaines seront dĂ©cisives pour savoir si ces discussions aboutiront Ă  une dĂ©sescalade concrĂšte ou si elles ne seront qu’un nouvel Ă©pisode dans une guerre qui, depuis plus de trois ans, bouleverse l’équilibre europĂ©en et mondial.

« C’est un moment dĂ©cisif. Le monde peut dĂ©sormais voir si ses dirigeants sont rĂ©ellement capables d’obtenir un cessez-le-feu et d’instaurer une paix rĂ©elle et durable », a rĂ©sumĂ© Volodymyr Zelensky, appelant Ă  la vigilance et Ă  la mobilisation de la communautĂ© internationale.

En attendant, les combats continuent, et le sort des populations civiles reste suspendu à la capacité des dirigeants à transformer ces avancées diplomatiques en paix réelle.