Le secrétaire américain au Commerce annonce la renégociation de la loi CHIPS et de nouvelles restrictions sur les logiciels de conception de puces

Washington, D.C. – Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a annoncé ce samedi que la Maison-Blanche est en train de renégocier activement les conditions accordées aux bénéficiaires de la loi CHIPS, un plan d’investissement de 280 milliards de dollars destiné à revitaliser la production de semi-conducteurs aux États-Unis. Cette démarche vise à obtenir des engagements d’investissement plus importants de la part des entreprises, dans le but de renforcer la production nationale de puces électroniques.

Malgré l’entrée en vigueur de la loi CHIPS en 2022 et sa mise en œuvre prévue jusqu’en 2027, les dernières données montrent que la part de marché américaine dans le secteur mondial des semi-conducteurs est tombée sous la barre des 40%. Cette baisse a suscité de vives inquiétudes concernant la sécurité nationale et la compétitivité technologique du pays, poussant l’administration à envisager des mesures supplémentaires.

Dans un développement connexe, l’administration Trump a ordonné au Bureau of Industry and Security du département du Commerce d’imposer l’arrêt immédiat des ventes et services des principaux éditeurs américains de logiciels de conception de puces – Synopsys, Cadence et Siemens EDA – à destination des clients chinois. Ces trois entreprises détiennent ensemble environ 80% du marché chinois des logiciels de conception de puces. Suite à cette annonce, les marchés ont réagi de façon marquée : les actions de Synopsys ont chuté de plus de 11% et celles de Cadence de 9,5%.

Par ailleurs, la nouvelle Chips Security Act, récemment mise en avant, vise à renforcer la lutte contre la contrebande de puces d’intelligence artificielle vers la Chine, consolidant ainsi les efforts du gouvernement pour protéger les avancées technologiques américaines.

Les discussions autour de la loi CHIPS et des restrictions sur les exportations de technologies de pointe devraient se poursuivre dans les prochaines semaines, alors que les États-Unis cherchent à préserver leur leadership dans l’industrie des semi-conducteurs face à la concurrence internationale croissante.