États-Unis : Le sénateur républicain Thom Tillis annonce qu’il ne se représentera pas en 2026, ouvrant la voie à une bataille politique majeure en Caroline du Nord
Washington, D.C. – Le sénateur républicain Thom Tillis, représentant la Caroline du Nord depuis 2014, a annoncé dimanche 29 juin 2025 qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat lors des élections sénatoriales de 2026. Cette décision intervient au lendemain de son vote contre un projet de loi phare soutenu par l’ancien président Donald Trump, un acte qui a suscité de vives critiques au sein de son parti et relancé les spéculations sur les pressions politiques ayant influencé son choix.
Dans sa déclaration, Tillis a expliqué qu’il n’était « pas particulièrement enthousiaste » à l’idée de passer six années supplémentaires dans l’arène politique, préférant consacrer du temps à sa famille. Il a également souligné son intention de « se concentrer sur des résultats concrets » pour la Caroline du Nord durant le reste de son mandat, sans la distraction d’une campagne électorale à venir.
L’annonce de Tillis bouleverse la scène politique de Caroline du Nord, État-clé traditionnellement disputé entre démocrates et républicains. Plusieurs candidats potentiels se positionnent déjà pour sa succession. Côté républicain, Lara Trump, belle-fille de l’ancien président et ancienne co-présidente du Comité national républicain, « envisage sérieusement » de se lancer dans la course, avec le soutien affiché de la famille Trump. D’autres figures du parti, comme le président du Comité national républicain Michael Whatley et le représentant Pat Harrigan, sont également pressenties.
Chez les démocrates, l’ancien gouverneur Roy Cooper, considéré comme un candidat de poids, réfléchit à une éventuelle candidature, tandis que l’ex-représentant Wiley Nickel a déjà officialisé sa participation. Selon des stratèges démocrates, le départ de Tillis transforme le scrutin en une opportunité majeure pour leur parti, alors que la Caroline du Nord n’a pas élu de sénateur démocrate depuis près de vingt ans.
Le retrait de Tillis, figure modérée et parfois critique à l’égard de Donald Trump, symbolise également l’affaiblissement du centre au sein du Sénat américain. Sa décision pourrait favoriser l’émergence de candidats plus alignés sur la droite du parti républicain, rendant la primaire républicaine particulièrement disputée.
La course pour le siège sénatorial de Caroline du Nord s’annonce donc comme l’un des enjeux majeurs des élections de mi-mandat de 2026, susceptible de faire basculer l’équilibre du Sénat à Washington.