Tensions Ă Acworth : un manifestant tasĂ© lors dâune rĂ©union publique de Marjorie Taylor Greene
Ambiance Ă©lectrique mardi soir Ă Acworth, en GĂ©orgie, oĂč la dĂ©putĂ©e rĂ©publicaine Marjorie Taylor Greene organisait une rĂ©union publique qui a rapidement dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© sous les yeux dâune assistance partagĂ©e entre soutien fervent et indignation face Ă lâusage de la force policiĂšre.
Une réunion sous haute tension
DĂšs les premiĂšres minutes de la rĂ©union, organisĂ©e au centre communautaire dâAcworth, lâatmosphĂšre sâest tendue. Un premier homme, manifestement opposĂ© Ă la politique de la dĂ©putĂ©e, a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ© manu militari par au moins quatre policiers. Peu aprĂšs, un autre manifestant a interrompu la sĂ©ance par des cris ; les forces de lâordre sont alors intervenues avec un pistolet Ă impulsion Ă©lectrique (Taser), maĂźtrisant lâindividu sous les yeux mĂ©dusĂ©s du public, certains applaudissant la scĂšne, dâautres la dĂ©nonçant vivement.
Au total, au moins six personnes ont Ă©tĂ© escortĂ©es hors de la salle, et trois manifestants ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s, dont deux aprĂšs avoir Ă©tĂ© tasĂ©s pour avoir rĂ©sistĂ© Ă leur expulsion. Selon la police dâAcworth, les agents ont fait usage de la force appropriĂ©e face Ă des individus qui auraient menacĂ© ou agressĂ© les forces de lâordre lors de leur Ă©vacuation.
Réactions contrastées dans la salle
La dĂ©putĂ©e, fidĂšle alliĂ©e de Donald Trump, nâa pas hĂ©sitĂ© Ă soutenir publiquement lâintervention musclĂ©e des policiers, saluant leur efficacitĂ© : « Je suis contente quâils aient Ă©tĂ© expulsĂ©s. Câest exactement ce que je voulais voir », a-t-elle dĂ©clarĂ© Ă lâissue de la rĂ©union. Elle a insistĂ© sur le caractĂšre « apolitique » de la rĂ©union, prĂ©cisant : « Ce nâest pas un rassemblement politique, ni une manifestation. Si vous voulez protester, câest dehors, au revoir. »
Si une partie du public a applaudi les expulsions, dâautres voix se sont Ă©levĂ©es contre ce quâelles considĂšrent comme une atteinte Ă la libertĂ© dâexpression. Ă lâextĂ©rieur, plus dâune centaine de manifestants sâĂ©taient rassemblĂ©s, brandissant des pancartes hostiles Ă la dĂ©putĂ©e et scandant des slogans contre sa politique et celle de lâancien prĂ©sident Trump.
Un dĂ©bat sur la libertĂ© dâexpression et lâusage de la force
Lâincident a immĂ©diatement suscitĂ© un dĂ©bat sur la proportionnalitĂ© de la rĂ©ponse policiĂšre et la place du droit de manifester dans la vie dĂ©mocratique amĂ©ricaine. Essence Johnson, prĂ©sidente du comitĂ© dĂ©mocrate du comtĂ© de Cobb, a dĂ©noncĂ© lâintervention : « Nous allons continuer Ă faire entendre notre voix. Un avocat travaille dĂ©jĂ Ă la dĂ©fense des manifestants arrĂȘtĂ©s. »
La police, de son cĂŽtĂ©, justifie lâusage du Taser par la rĂ©sistance physique et les menaces profĂ©rĂ©es Ă lâencontre des agents lors de lâĂ©vacuation des fauteurs de trouble.
Une fracture politique assumée
La rĂ©union, initialement prĂ©vue pour permettre aux habitants du district dâĂ©changer avec leur reprĂ©sentante, sâest transformĂ©e en vitrine de la polarisation qui traverse la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. Les partisans de Marjorie Taylor Greene ont saluĂ© la fermetĂ© de la dĂ©putĂ©e et des forces de lâordre, tandis que ses opposants dĂ©noncent une dĂ©rive autoritaire et une criminalisation de la contestation politique.
Au-delĂ de lâincident, lâĂ©vĂ©nement illustre la tension croissante autour des rĂ©unions publiques de figures politiques controversĂ©es aux Ătats-Unis, oĂč la frontiĂšre entre sĂ©curitĂ©, maintien de lâordre et respect des libertĂ©s fondamentales semble plus fragile que jamais.