Les supporters des Mavericks expriment leur colère contre le directeur général Nico Harrison lors du retour de Luka Dončić à Dallas

Dallas, États-Unis — Une marée de mécontentement a submergé l’American Airlines Center mercredi soir, dès les premières secondes du match opposant les Mavericks de Dallas aux Lakers de Los Angeles. À peine quatre secondes après le coup d’envoi, des milliers de supporters ont entonné des chants hostiles réclamant le limogeage de Nico Harrison, le directeur général des Mavericks, accusé d’avoir « trahi » la franchise en échangeant Luka Dončić, leur joueur phare, contre Anthony Davis en février 2025.

Un climat électrique Les cris « Fire Nico ! » (Virons Nico !) ont résonné à plusieurs reprises, notamment lors des arrêts de jeu, atteignant leur paroxysme lorsque Dončić a quitté le terrain à 1’34 de la fin, sous une standing ovation… rapidement suivie d’une nouvelle salve de protestations. La performance de l’ancien meneur des Mavs (45 points) n’a fait qu’attiser la frustration des supporteurs, déjà exaspérés par la gestion contestée de Harrison et la dégringolade sportive de l’équipe.

Une contestation devenue symbole Cette colère dépasse désormais les murs des salles de sport : des graffitis « Fire Nico » ont surgi dans les rues de Dallas, tandis que des chants identiques ont été signalés lors de matchs de hockey (Dallas Stars), de football (FC Dallas) et même… pendant un spectacle médiéval à Medieval Times, où des centaines de personnes ont scandé le slogan en cœur. « Ce genre de réaction était prévisible après une décision aussi choquante », a commenté Chris Taylor, un supporter expulsé d’un match en février pour avoir lancé le mouvement.

L’organisation sous pression Malgré les avertissements des Mavericks menaçant d’expulser les fauteurs de trouble, la direction n’a pu contenir la vague. Les caméras ont immortalisé Nico Harrison assistant au match, impassible, tandis que Mark Cuban, l’ancien propriétaire toujours influent, affichait une mine déconfite face à la grogne populaire. Les supporteurs dénoncent une trahison sportive — Dončić, 25 ans, était considéré comme le futur de la franchise — mais aussi une hausse de 9 % des abonnements annuels malgré les mauvais résultats.

Un malaise qui dépasse le basket Cette affaire reflète une défiance croissante entre les franchises sportives nord-américaines et leurs publics, rappelant les récents incidents à Old Trafford où des chants insultants visant Phil Foden (Manchester City) ont été dénoncés par Pep Guardiola. À Dallas, le message est clair : les supporteurs entendent faire entendre leur voix, quitte à perturber le spectacle. Reste à savoir si Nico Harrison parviendra à redresser la barre… ou s’il devra plier bagage sous la pression populaire.

Contexte additionnel La blessure d’Anthony Davis (absent depuis son arrivée à Dallas) et celle de Kyrie Irving (ligaments croisés déchirés) ont encore assombri le tableau, alimentant un sentiment d’injustice chez des fans lassés des errements managériaux. Les réseaux sociaux ont amplifié le mouvement, transformant « Fire Nico » en véritable phénomène culturel local.

Note : Les prénoms "Nico" (Harrison) et "Luka" (Dončić) sont conservés en version originale, conformément aux usages médiatiques francophones pour les personnalités étrangères. Les termes spécifiques (ex : "standing ovation") sont volontairement maintenus pour coller au récit sportif international.