Emiliano Martinez sous le feu des critiques après la défaite de l'Aston Villa face au PSG Par [Nom du journaliste], Le Figaro

Paris — Le gardien argentin de l’Aston Villa, Emiliano Martinez, a vécu une soirée tumultueuse mercredi lors du quart de finale aller de la Ligue des champions contre le Paris Saint-Germain. Entre sifflets hostiles, critiques acerbes sur ses performances et polémique autour de ses provocations pré-match, le héros de la Coupe du monde 2022 avec l’Argentine a cristallisé les tensions au Parc des Princes.

Un accueil glacial et des provocations préméditées

Dès son entrée sur le terrain pour l’échauffement, Martinez a été accueilli par une cascade de sifflets et d’insultes provenant notamment du virage Auteuil, bastion des ultras parisiens. Les supporters du PSG n’ont pas oublié son attitude après la finale du Mondial 2022 au Qatar, où il avait brandi un trophée de manière jugée irrespectueuse et moqué Kylian Mbappé dans les vestiaires, avant d’agiter une poupée à l’effigie de l’attaquant français lors des célébrations argentines.

La veille du match, le portier avait enflammé les réseaux sociaux en arborant une casquette frappée du coq gaulois – symbole national français – entouré des trophées remportés avec l’Argentine, dont la Coupe du monde. Un geste perçu comme une provocation délibérée, alimentant la colère des supporters parisiens. « Le football français est face à l’un de ses plus grands ennemis », a résumé RMC Sport.

Des erreurs techniques et des critiques cinglantes

Sur le terrain, Martinez a montré des signes de fébrilité. Bien qu’il ait réalisé plusieurs arrêts décisifs en première période, notamment sur une tentative d’Ousmane Dembélé, il a été pointé du doigt pour les trois buts encaissés. Le premier, un missile de Désiré Doué depuis l’extérieur de la surface (39ᵉ), a suscité des débats : certains médias anglais ont défendu le gardien, jugeant le tir « imparable », tandis que la presse française a relevé son manque d’engagement sur l’action.

Le deuxième but, inscrit par Khvicha Kvaratskhelia après un dribble ravageur (49ᵉ), lui a valu des critiques pour avoir été battu « à son premier poteau ». Enfin, le troisième but de Nuno Mendes dans les arrêts de jeu (90ᵉ+2) a scellé une défaite 3-1, compliquant sérieusement les chances de qualification des Villans.

Un personnage clivant qui divise l’opinion

En France, Martinez incarne désormais le rival à abattre. Le Parisien a décrit un joueur « ciblé par des insultes incessantes » et perturbé par l’ambiance électrique, tandis que So Foot a ressorti un article le qualifiant de « gardien que l’on adore détester ». Ses excentricités – comme ses cheveux teints aux couleurs de l’Argentine – et son caractère belliqueux alimentent cette image.

Pourtant, ses coéquipiers le défendent. Youri Tielemans a minimisé ses provocations : « Tant que cela reste respectueux, cela ne me dérange pas ». Reste que Martinez devra retrouver son meilleur niveau lors du match retour à Birmingham pour redorer son blason et garder intact son statut de « meilleur gardien du monde » – un titre que ses détracteurs estiment surévalué après cette rencontre.

À suivre : La réponse de Martinez, souvent plus à l’aise dans l’adversité, sera scrutée le 16 avril. Entre revanche sportive et règlement de comptes médiatique, le Parc des Princes n’a pas fini de parler de l’Argentin.