Sanctions internationales contre les ministres israéliens Smotrich et Ben-Gvir pour incitation à la violence
Le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Norvège ont annoncé ce mardi l’imposition de sanctions contre deux ministres israéliens d’extrême droite, Bezalel Smotrich (ministre des Finances) et Itamar Ben-Gvir (ministre de la Sécurité nationale), pour leur rôle dans l’incitation à la violence contre les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie occupée.
Les mesures comprennent le gel des avoirs et l’interdiction de voyager dans ces pays pour les deux responsables, connus pour leur rhétorique incendiaire et leur soutien à l’expansion des colonies israéliennes ainsi qu’à l’annexion de territoires palestiniens. Selon un communiqué commun des ministres des Affaires étrangères des cinq pays, Smotrich et Ben-Gvir « ont incité à la violence extrémiste et commis de graves violations des droits humains des Palestiniens. Leur discours extrémiste, qui prône le déplacement forcé des Palestiniens et la création de nouvelles colonies israéliennes, est à la fois révoltant et dangereux ».
Cette action coordonnée vise à répondre à la montée des violences de colons en Cisjordanie, phénomène aggravé depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. Les alliés occidentaux d’Israël, traditionnellement proches, dénoncent ainsi une politique jugée incompatible avec la solution à deux États et la stabilité régionale. Les sanctions interviennent alors que le gouvernement britannique, à l’instar de plusieurs pays européens, accentue la pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour lever le blocus humanitaire sur Gaza, où la population civile fait face à une crise majeure.
En réaction, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a qualifié ces sanctions d’« outrageuses » et a annoncé la tenue prochaine d’une réunion spéciale du gouvernement pour déterminer la réponse d’Israël à cette « décision inacceptable ». De leur côté, Smotrich et Ben-Gvir ont rejeté toute intimidation, affirmant qu’ils poursuivraient leur politique de développement des colonies et de fermeté face à ce qu’ils considèrent comme des pressions étrangères.
Ces sanctions marquent un tournant dans les relations entre Israël et certains de ses alliés occidentaux, qui affirment rester engagés en faveur de la sécurité d’Israël tout en dénonçant les dérives extrémistes au sein de son gouvernement.