Les dirigeants de l’UE débattent du commerce avec les États-Unis et renforcent les sanctions contre la Russie lors du sommet de Bruxelles

Bruxelles, 27 juin 2025 – Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se sont réunis à Bruxelles pour aborder des négociations commerciales cruciales avec les États-Unis, dans un contexte de tensions croissantes sur les droits de douane et la politique de sanctions envers la Russie.

Commerce transatlantique sous pression

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a informé les dirigeants de l’UE sur l’état des discussions avec l’administration du président américain Donald Trump. Ce dernier menace d’augmenter les droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens à 50%, sur les voitures à 25%, et maintient un tarif de base de 10% sur la plupart des autres produits européens, avec la possibilité de doubler ce taux en l’absence d’accord avant le 9 juillet.

Von der Leyen a assuré que l’UE restait prête à conclure un accord, tout en se préparant à toute éventualité, y compris un échec des négociations. « Nous sommes prêts pour un accord. En même temps, nous préparons la possibilité qu’aucun accord satisfaisant ne soit atteint », a-t-elle déclaré, évoquant l’élaboration d’une liste de produits américains susceptibles d’être soumis à des droits de rééquilibrage. Les dirigeants allemands et français, Friedrich Merz et Emmanuel Macron, ont appelé à un accord rapide mais équitable, soulignant la nécessité de défendre les intérêts européens sans céder à la pression américaine.

Sanctions renforcées contre la Russie

Le sommet a également été marqué par l’adoption d’un nouveau paquet de sanctions contre la Russie. Ce 17e train de mesures vise particulièrement les secteurs énergétique et financier russes, prolongeant le gel de plus de 200 milliards d’euros d’actifs bancaires russes jusqu’au début de 2026. Ursula von der Leyen a qualifié ces sanctions de « mordantes » lors de sa rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, réaffirmant le soutien de l’UE à l’Ukraine face à l’agression russe.

Turbulences politiques pour von der Leyen

Parallèlement à ces enjeux internationaux, Ursula von der Leyen fait face à des remous politiques internes. Des membres d’extrême droite du Parlement européen préparent une motion de censure contre elle, l’accusant de gestion opaque lors des négociations sur les vaccins Pfizer en 2021. Selon des sources parlementaires, un eurodéputé roumain aurait réuni le nombre de signatures nécessaire pour déposer cette motion, accentuant la pression sur la présidente de la Commission à un moment critique pour l’UE.

Enjeux géopolitiques et unité européenne

Ce sommet, le premier pour le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, s’est tenu dans un climat de vigilance géopolitique, avec des discussions également axées sur les crises en Ukraine et au Moyen-Orient. Les dirigeants européens cherchent à préserver l’unité du bloc face aux défis économiques et sécuritaires, tout en affichant leur détermination à défendre les intérêts stratégiques de l’Europe sur la scène internationale.