Joe Biden : l’ancien président américain sous le feu des projecteurs après un diagnostic de cancer agressif de la prostate

Washington, D.C. – L’état de santé de l’ancien président américain Joe Biden fait l’objet d’une attention renouvelée après l’annonce, le mois dernier, d’un diagnostic de cancer de la prostate particulièrement agressif, caractérisé par un score de Gleason de 9 et des métastases osseuses, selon son cabinet personnel. Âgé de 82 ans, Biden, qui a dirigé les États-Unis de 2021 à 2025, s’est montré optimiste quant à son traitement, déclarant se sentir « en forme » lors d’une cérémonie du Memorial Day à New Castle, dans le Delaware.

Le diagnostic a été posé le 16 mai, après que M. Biden a consulté un médecin pour des symptômes urinaires persistants. Son équipe médicale a détecté un nodule prostatique, et des examens complémentaires ont révélé la présence d’un cancer métastasé aux os, classé comme « agressif » selon l’échelle de Gleason, qui mesure la gravité et la rapidité de progression des cellules cancéreuses. Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes aux États-Unis, avec plus de 300 000 nouveaux cas estimés en 2025. Environ 5 à 7 % des patients présentent d’emblée une maladie métastatique.

Le cabinet de l’ancien président précise que la tumeur est hormonosensible, ce qui permet d’envisager une prise en charge efficace, notamment par des traitements bloquant la testostérone, comme le Lupron. Toutefois, les spécialistes rappellent que lorsque le cancer s’est propagé aux os, il est généralement considéré comme avancé et incurable, même si des progrès récents permettent d’améliorer la qualité de vie et la survie des patients.

Ce nouveau diagnostic intervient alors que les interrogations sur la santé physique et cognitive de Joe Biden se sont accentuées depuis son retrait de la course présidentielle de 2024, à la suite d’un débat très critiqué en juillet dernier. Un livre récemment publié, Original Sin: President Biden’s Decline, Its Cover-up, and His Disastrous Choice to Run Again, écrit par les journalistes Jake Tapper et Alex Thompson, affirme que des proches collaborateurs auraient caché la gravité de son état de santé, certains comparant cette dissimulation au scandale du Watergate.

Le président Donald Trump a ordonné une enquête sur l’utilisation par Biden d’un autopen pour signer des actes exécutifs, s’interrogeant sur le rôle de ses assistants dans la gestion de ses fonctions lors de ses dernières années à la Maison-Blanche. L’enquête porte sur plus de 1 200 documents présidentiels et de nombreux pardons, suscitant un débat sur la légitimité des décisions prises par Biden en fin de mandat. L’ancien président a nié toute délégation de ses responsabilités, affirmant avoir pris toutes les décisions lui-même.

Dans un discours d’adieu, Joe Biden a mis en garde contre les dérives du pouvoir et a rappelé les réalisations de son administration, notamment en matière de relance économique et d’initiatives pour l’équité raciale. Parallèlement, une commission du Sénat examine les allégations de dissimulation de son état de santé par la Maison-Blanche, des accusations qualifiées de diversion par les démocrates.

La nouvelle du diagnostic de Joe Biden a suscité un élan de soutien bipartisan. Donald Trump et l’ancienne vice-présidente Kamala Harris ont tous deux exprimé publiquement leurs vœux de prompt rétablissement à l’ex-président.