Les RĂ©publicains de la Chambre poussent Ă inscrire dans la loi les coupes budgĂ©taires du DOGE au cĆur dâun dĂ©bat houleux au CongrĂšs
Washington, D.C. â Un groupe de RĂ©publicains Ă la Chambre des reprĂ©sentants, dirigĂ© par le dĂ©putĂ© Cory Mills (R-Fla.), a prĂ©sentĂ© un projet de loi visant Ă inscrire dans la loi les coupes budgĂ©taires proposĂ©es par le DĂ©partement dâEfficacitĂ© Gouvernementale (DOGE), une organisation temporaire dirigĂ©e par Elon Musk et chargĂ©e de rĂ©duire le gaspillage fĂ©dĂ©ral. Cette initiative lĂ©gislative cherche Ă Ă©tablir une structure de reporting officielle entre le DOGE et le Cabinet prĂ©sidentiel, confĂ©rant Ă Musk et Ă lâadministratrice par intĂ©rim du DOGE, Amy Gleason, une autoritĂ© accrue pour mettre en Ćuvre ces coupes.
Le projet de loi est co-parrainé par les représentants Aaron Bean (R-Fla.), Byron Donalds (R-Fla.), Barry Moore (R-Ala.) et Michael Rulli (R-Ohio). Les auteurs du texte souhaitent ainsi protéger les efforts du DOGE contre les contestations juridiques menées par les Démocrates, notamment aprÚs une ordonnance récente de la juge fédérale Tanya Chutkan exigeant la divulgation de documents internes.
Des résistances au CongrÚs et des divisions partisanes
Cependant, cette volontĂ© de donner une base lĂ©gale aux coupes du DOGE rencontre une vive opposition au sein du CongrĂšs. Plusieurs RĂ©publicains du SĂ©nat, dont Susan Collins (R-Maine), ont exprimĂ© leurs inquiĂ©tudes quant Ă la dĂ©lĂ©gation du contrĂŽle budgĂ©taire Ă lâexĂ©cutif, invoquant la loi de 1974 sur le contrĂŽle de lâimpoundment. Le sĂ©nateur Roger Wicker (R-Miss.) a, pour sa part, remis en question la nĂ©cessitĂ© dâune telle lĂ©gislation, estimant que dâautres dossiers lĂ©gislatifs devaient ĂȘtre prioritaires.
Du cĂŽtĂ© dĂ©mocrate, le reprĂ©sentant Jared Moskowitz (D-Fla.), ancien membre du caucus DOGE, a qualifiĂ© le groupe bipartisan de « dissous », critiquant son manque dâimplication dans les dĂ©cisions prises par Elon Musk.
Des mesures controversées et un avenir incertain
Les actions unilatĂ©rales du DOGE, dont le licenciement de milliers de fonctionnaires fĂ©dĂ©raux et la rĂ©siliation de contrats dâune valeur de plus de 200 millions de dollars, ont suscitĂ© la controverse. Si des partisans comme le sĂ©nateur Rand Paul (R-Ky.) plaident pour des coupes encore plus importantes, de nombreux critiques mettent en garde contre la possibilitĂ© dâun retour en arriĂšre sans lâaval du CongrĂšs.
Face Ă ces incertitudes, la Maison Blanche Ă©tudie dĂ©sormais un calendrier de deux ans pour obtenir un soutien lĂ©gislatif ou contester les lois existantes devant les tribunaux. Le budget de 14,4 millions de dollars allouĂ© au DOGE et son accĂšs Ă des donnĂ©es sensibles continuent dâattirer lâattention et la vigilance des parlementaires.
Conclusion
Alors que le dĂ©bat sâintensifie Ă Washington, lâavenir du DOGE et de ses coupes budgĂ©taires reste suspendu Ă la capacitĂ© du CongrĂšs Ă trouver un compromis, dans un contexte de tensions croissantes entre les branches exĂ©cutive et lĂ©gislative du pouvoir amĂ©ricain.