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Author: 环球焦点
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Gaza : Crise de famine s’aggrave dans l’enclave sous blocus et conflit armé

Un seuil critique atteint par la famine à Gaza

Gaza, 28 juillet 2025 – La situation humanitaire dans la bande de Gaza plonge dans une urgence extrême alors que de nouveaux rapports font état d’une famine sévère touchant des milliers de résidents. Selon les autorités sanitaires locales, dix-huit personnes sont mortes d’une malnutrition aiguë en une seule journée, un record depuis le début de la crise actuelle. Plus de 17 000 enfants souffrent de malnutrition sévère ou potentiellement fatale, et on estime à 60 000 le nombre de femmes enceintes privées des apports alimentaires nécessaires à leur santé et celle de leur futur enfant.

Les sirènes d’ambulances résonnent à travers Gaza dans une coordination sans précédent, lançant un signal de détresse sur l’effondrement du système de santé, tandis que la pénurie alimentaire s’accentue. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) alerte : un habitant sur trois ne mange pas pendant plusieurs jours d’affilée, accentué par un blocus strict et des pilonnages continus. Les réseaux internationaux de distribution d’aide sont paralysés, stockant des vivres aux frontières égyptiennes, impossibles à acheminer vers les quartiers assiégés.

Contexte historique : Une crise humanitaire en héritage

Le territoire de Gaza, densément peuplé et largement dépendant de l’aide internationale, subit depuis des décennies un blocus terrestre, aérien et maritime renforcé à chaque épisode de violence. La situation sanitaire et alimentaire y était déjà précaire avant la reprise des hostilités en 2023-2024, transitionnant rapidement vers une catastrophe aggravée par les destructions massives d’infrastructures, le déracinement de centaines de milliers de familles, et la dislocation des circuits traditionnels d’importation de nourriture.

Depuis deux décennies, la communauté internationale a alerté sur la fragilité du “corridor humanitaire” de Gaza. Avec la destruction de 94% des infrastructures médicales et l’insécurité permanente autour des centres d’aide, la population s’est retrouvée sans recours, alors que la fréquence des frappes et des blocages a régulièrement augmenté. Ce contexte historique pèse lourdement sur la capacité de la région à surmonter une crise de la faim sans précédent.

La crise économique : Impact et chiffres alarmants

L’économie de Gaza, déjà asphyxiée par le blocus et la guerre, s’est pratiquement effondrée : chômage massif, paralysie des secteurs agricoles et commerciaux, destruction du tissu industriel local. Selon la dernière analyse du réseau de sécurité alimentaire IPC, 500 000 personnes — soit près d’un quart de la population — sont en situation “catastrophique”, incapable d’assurer leur survie sans assistance.

Les familles, privées de moyens financiers et de ressources, vendent leurs biens restants pour acheter de la nourriture, souvent hors de prix du fait de la rareté extrême. Les marchés locaux, autrefois nourris en produits égyptiens ou israéliens, sont aujourd’hui déserts. Certaines familles ne disposent plus que de quelques heures d’électricité par jour, rendant impossible le stockage des denrées périssables et accentuant la crise sanitaire.

Selon les ONG, les hôpitaux sont submergés par l’afflux de patients souffrant de malnutrition, d’infections digestives ou respiratoires, et de blessures. “Personne n’est à l’abri de la famine à Gaza,” rapporte le Dr Ahmed al-Farra, pédiatre au centre hospitalier Nasser du sud de l’enclave. Lui-même raconte devoir parfois rechercher de la farine pour nourrir sa propre famille.

Un système de santé au bord de l’effondrement

Au cœur de la crise, le système de santé gazaoui s’écroule. Quasiment tous les hôpitaux ont subi des dégâts majeurs, certains étant totalement hors d’usage. Dans ceux encore ouverts, le personnel médical opère souvent à jeun, incapable de soigner l’afflux de malades et blessés, ni même d’assurer une hygiène de base.

Plusieurs rapports témoignent que les maladies infectieuses comme la diarrhée, la pneumonie et la rougeole font désormais des ravages, particulièrement parmi les enfants sous-alimentés ou vivant dans des camps de fortune mal équipés. L’affaiblissement immunitaire dû à la faim confère à la moindre infection un potentiel létal, d’autant que l’accès aux vaccins et aux médicaments est drastiquement réduit.

Comparaisons régionales et alertes internationales

Le cas de Gaza est désormais présenté par le Programme alimentaire mondial comme l’une des pires crises de la faim contemporaines, comparée — en gravité et rapidité de développement — à celles ayant récemment frappé des régions comme le Yémen, la Somalie ou le Soudan du Sud. Mais la densité de la population, l’absence de zones agricoles utilisables et le caractère total du blocus rendent la situation unique en son genre.

À titre de comparaison, les crises alimentaires au Sahel ou dans la Corne de l’Afrique, bien que dévastatrices, ont enregistré un accès plus régulier à l’aide humanitaire, des corridors d’urgence ouverts par intermittence, et une mobilisation internationale relativement plus rapide. À Gaza, l’aide humanitaire, bien que stockée à la frontière égyptienne, reste inaccessible pour la majorité des habitants qui, quotidiennement, risquent leur vie pour tenter d’atteindre des points de distribution trop peu nombreux et toujours menacés par les violences.

Les procédures de déclaration de famine : Pourquoi tant d’attente ?

Malgré l’accumulation de morts et la gravité des symptômes observés à grande échelle, la famine n’a pas encore été officiellement déclarée à Gaza par les autorités compétentes. Ce retard s’explique par l’existence d’un cadre strict développé après les famines en Afrique dans les années 1980 : pour qu’une famine soit reconnue, il faut que certains seuils soient atteints et vérifiés par des missions onusiennes indépendantes.

Tim Hoffine, responsable du réseau “Famine Early Warning Systems” (FEWS NET), explique que ce système vise à fournir des analyses impartiales et étayées pour prendre des décisions politiques et financières à l’échelle internationale. Cependant, sur le terrain, des enquêtes indépendantes sont difficiles voire impossibles à mener en raison de l’insécurité, du manque d’accès, et de la destruction des infrastructures de collecte de données.

Témoignages et réaction de la population

Dans les quartiers les plus éprouvés, la détresse est palpable. Des mères, comme Smoud Wahdan, racontent avoir parcouru des kilomètres sous les bombardements à la recherche d’un peu de farine ou de pain pour leurs enfants : « Je cherche ne serait-ce qu’un morceau de pain pour nourrir mes enfants, ils n’ont rien mangé depuis une semaine. » D’autres évoquent la flambée des prix des produits alimentaires de base, rendant la survie quasi impossible même pour ceux qui disposent encore de quelques économies.

Les camps de déplacés, épargnés de l’aide parachutée par l’émirat d’Abou Dhabi ou la Jordanie, subissent des accidents et des blessures liés à la précipitation des foules sur les rares colis largués. Pour beaucoup d’habitants, ces distributions, bien que vitales, sont largement insuffisantes et souvent trop risquées.

Appel de la communauté internationale

Face à l’ampleur de la catastrophe, les agences des Nations Unies et de nombreuses ONG appellent la communauté internationale à agir de toute urgence, réitérant que “les derniers filets de survie de Gaza sont en train de s’effondrer” et que des milliers de personnes risquent la mort imminente par la faim ou faute de soins. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, rappelle que “nous n’avons pas besoin d’attendre une déclaration formelle de famine pour intervenir : les gens meurent déjà de faim et de maladie, alors que la nourriture est à quelques minutes de route, de l’autre côté de la frontière”.

Perspectives et échéances à venir

Sauf levée immédiate des entraves à l’aide alimentaire et médicale – et en l’absence d’une mobilisation internationale d’une ampleur inédite – la famine à Gaza devrait encore s’étendre dans les semaines à venir, touchant de plus en plus de familles, d’enfants et de personnes vulnérables. Les opérateurs humanitaires insistent sur l’urgence de sécuriser des corridors d’accès pour acheminer vivres, soins et eau potable, et éviter un désastre humanitaire d’une ampleur inégalée dans l’histoire récente de la région.

La faim à Gaza est désormais au cœur de l’actualité internationale : chaque jour de retard dans la réponse globale augmente le prix humain de cette tragédie.