Hausse des inquiétudes mondiales face à la persécution des chrétiens : massacres au Nigeria et en RDC, mobilisation à Paris
Les inquiétudes internationales s’intensifient après une nouvelle vague de violences ciblant les communautés chrétiennes, notamment au Nigeria et en République démocratique du Congo (RDC). Ces derniers mois, plus de 100 chrétiens, dont de nombreux femmes et enfants, ont été tués dans un village nigérian lors d’une attaque menée par des assaillants armés. Cet événement tragique s’inscrit dans une série d’agressions visant les chrétiens dans le pays, où la violence djihadiste continue de s’aggraver, en particulier sous l’action de groupes tels que Boko Haram, les combattants peuls et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Au Nigeria, la situation reste particulièrement critique : les chrétiens sont la cible d’attaques brutales, de destructions de villages, d’enlèvements et de violences sexuelles. Plus de 16 millions de chrétiens ont été déplacés de force en Afrique subsaharienne, dont un nombre important au Nigeria, en raison de ces violences et persécutions liées à leur foi.
En RDC, la région orientale est plongée dans le chaos suite à l’offensive du groupe rebelle M23 et à l’intensification des attaques d’organisations islamistes, notamment les Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’État islamique. Le 15 février 2025, plus de 70 chrétiens, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été décapités à l’intérieur d’une église protestante à Kasanga, dans le Nord-Kivu. Les victimes avaient été enlevées quelques jours plus tôt dans le village de Mayba par des militants ADF. Cet acte s’ajoute à une série de massacres perpétrés par les ADF, qui ont tué des centaines de civils, détruit des églises et ciblé systématiquement les communautés chrétiennes. L’escalade de la violence en RDC a conduit à des appels à la prière et au jeûne de la part des évêques africains, ainsi qu’à des initiatives pour promouvoir la paix et la coexistence.
Face à ces drames, la communauté internationale est appelée à agir de toute urgence pour protéger les droits et la sécurité des chrétiens, considérés comme le groupe religieux le plus persécuté au monde. Les institutions religieuses, dont le pape François, ont condamné ces attaques, qualifiant les victimes de « martyrs de la foi ».
Parallèlement, à Paris, des milliers de personnes se sont rassemblées pour affirmer l’héritage chrétien de la France, dans un contexte de tensions mondiales croissantes autour de l’identité culturelle et religieuse. Ce mouvement témoigne d’une volonté de solidarité et de défense des valeurs chrétiennes face à la montée des persécutions à l’échelle internationale.
La persécution des chrétiens en Afrique subsaharienne, notamment au Nigeria et en RDC, illustre la gravité de la menace que représentent les groupes extrémistes et la nécessité d’une réponse coordonnée des États et des organisations internationales pour garantir la liberté religieuse et la sécurité des populations vulnérables.