Trump célèbre son rôle de Commandant en chef et ravive le débat sur la direction militaire américaine

WASHINGTON, 15 juin 2025 — Le président Donald Trump a marqué son retour en tant que Commandant en chef par une démonstration spectaculaire de puissance militaire, relançant les discussions sur sa vision du leadership militaire et la place des forces armées dans la société américaine. À l’occasion du 250e anniversaire de l’Armée américaine, Trump a présidé une parade militaire massive à Washington, coïncidant avec son 79e anniversaire, où chars, drones, véhicules blindés et avions de combat ont défilé devant des milliers de spectateurs, dont des vétérans et des responsables politiques de haut rang.

Dans son discours, Trump a salué l’histoire de l’Armée et a réaffirmé sa doctrine de force : « À maintes reprises, les ennemis de l’Amérique ont appris que si vous menacez le peuple américain, nos soldats viendront pour vous. Votre défaite sera certaine, votre chute totale et complète », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une posture de défense robuste et d’une armée prête à affronter tous les défis.

Cette démonstration de force intervient alors que des tensions persistent sur la scène internationale, notamment avec des frappes entre Israël et l’Iran et la poursuite de la guerre en Ukraine, mettant à l’épreuve la stratégie « America First » du président. Trump a cependant réaffirmé sa volonté de limiter l’engagement des troupes américaines dans les conflits étrangers, tout en affichant la puissance militaire comme symbole de sa présidence.

La parade a également servi de toile de fond à des protestations nationales. Des centaines de milliers de manifestants ont défilé dans plusieurs villes sous la bannière « No Kings », dénonçant ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire et une utilisation excessive de l’armée à des fins politiques. La récente décision de Trump de déployer 4 000 membres de la Garde nationale et 700 Marines à Los Angeles pour des missions de sécurité intérieure a ravivé les débats sur la légalité et la légitimité d’un tel usage des forces armées sur le sol américain.

Sur le plan institutionnel, Trump poursuit la refonte de la hiérarchie militaire, avec la nomination de nouveaux commandants pour les forces américaines en Europe et au Moyen-Orient. Ces changements stratégiques visent à adapter le commandement aux priorités de l’administration, notamment un recentrage sur la défense du territoire national et une pression accrue sur les alliés pour qu’ils assument une part plus importante de la sécurité collective.

Lors d’une récente cérémonie à West Point, Trump a qualifié les cadets de « guerriers américains » et a souligné son engagement à « reconstruire » les capacités militaires du pays, tout en supprimant certaines politiques de diversité au sein de l’armée. Selon ses proches, le président se montre plus affirmé et déterminé dans son rôle de chef des armées, cherchant à imposer sa vision d’une institution forte, disciplinée et recentrée sur ses missions traditionnelles.

Alors que la nation célèbre l’histoire de ses forces armées, le débat reste vif sur la manière dont le président Trump exerce son autorité militaire et sur les implications de ses choix pour l’équilibre des pouvoirs et la démocratie américaine.