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Un patient atteint d’une maladie gĂ©nĂ©tique rare propose de la nommer « Ligma », relançant le cĂ©lĂšbre mĂšme internetđŸ”„80

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Un homme atteint d’une maladie gĂ©nĂ©tique rare pourrait baptiser son syndrome « Ligma » : la toile s’enflamme

C’est une histoire aussi insolite que symptomatique de l’ùre numĂ©rique : un homme souffrant d’une maladie gĂ©nĂ©tique extrĂȘmement rare, actuellement Ă©tudiĂ©e par le National Institute of Health (NIH) aux États-Unis, s’est vu offrir l’opportunitĂ© inĂ©dite de nommer lui-mĂȘme sa pathologie. Son choix ? « Ligma », un terme qui, pour les initiĂ©s d’Internet, Ă©voque immĂ©diatement un cĂ©lĂšbre mĂšme Ă  la fois potache et viral.

Quand la science rencontre l’humour d’Internet

Le patient, dont l’identitĂ© reste confidentielle, a expliquĂ© lors d’un Ă©change public qu’il hĂ©sitait Ă  baptiser officiellement sa maladie « Ligma », conscient de la portĂ©e humoristique du terme. Pour rappel, « Ligma » est un mot inventĂ© en 2018 dans la sphĂšre des jeux vidĂ©o et des rĂ©seaux sociaux, utilisĂ© comme amorce d’une blague dont la chute est « Ligma balls » (« Lick my balls » en anglais, soit une plaisanterie grivoise). Ce mĂšme, devenu culte, a dĂ©jĂ  piĂ©gĂ© de nombreux internautes et mĂȘme des mĂ©dias lors de canulars retentissants.

Une communauté hilare, entre autodérision et second degré

L’annonce a immĂ©diatement dĂ©clenchĂ© une vague de rĂ©actions sur les rĂ©seaux sociaux. Les internautes rivalisent d’esprit pour imaginer les consĂ©quences d’une telle officialisation : « Imaginez devoir expliquer Ă  son mĂ©decin qu’on a la Ligma ! », plaisante un utilisateur sur X (ex-Twitter). D’autres s’interrogent, non sans ironie, sur la fin possible du mĂšme si le nom devenait mĂ©dicalement reconnu : « Est-ce la mort de la blague ou son apothĂ©ose ? »

Certains expriment une fausse compassion, d’autres s’amusent Ă  imaginer les discussions gĂȘnantes dans les cabinets mĂ©dicaux ou les confĂ©rences scientifiques. « C’est le rĂȘve de tout l’Internet : voir un mĂšme devenir rĂ©alitĂ© », rĂ©sume un commentateur, tandis que d’autres saluent l’audace du patient, qui prĂ©fĂšre l’humour Ă  la solennitĂ© des noms de maladies habituellement tirĂ©s de patronymes ou de termes techniques.

Entre canular et réalité médicale

Si la dĂ©marche peut prĂȘter Ă  sourire, elle soulĂšve aussi des questions sur la frontiĂšre entre culture web et monde mĂ©dical. Jusqu’ici, « Ligma » n’était qu’une blague, sans fondement scientifique. Mais la possibilitĂ© de voir ce nom figurer dans la nomenclature officielle des maladies rares interpelle : la viralitĂ© d’un mĂšme peut-elle influencer la science ? Le NIH n’a pas encore confirmĂ© si le choix serait validĂ©, mais l’affaire fait dĂ©jĂ  date.

Un clin d’Ɠil gĂ©nĂ©rationnel

Au-delĂ  de l’anecdote, cette histoire illustre la porositĂ© croissante entre la culture Internet et les institutions. Elle tĂ©moigne aussi d’une gĂ©nĂ©ration qui, face Ă  l’adversitĂ©, choisit parfois l’autodĂ©rision et la crĂ©ativitĂ©. Si « Ligma » venait Ă  ĂȘtre retenu, ce serait un pied de nez Ă  la gravitĂ© du diagnostic, et un hommage Ă  l’humour collectif du web.

En attendant la dĂ©cision finale, la communautĂ© en ligne savoure ce moment suspendu, oĂč la science et la blague ne font plus qu’un, le temps d’un sourire partagĂ© Ă  l’échelle mondiale.