AIPAC sous le feu des critiques pour son influence politique lors des élections américaines de 2024

Washington, D.C. — L’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) est au centre d’une polémique croissante concernant son rôle dans les élections présidentielles et législatives américaines de 2024. Selon plusieurs rapports, le groupe de lobbying a dépensé plus de 100 millions de dollars pour soutenir des candidats pro-Israël, un record dans l’histoire des élections américaines.

Les critiques soulignent que les financements massifs d’AIPAC, y compris des contributions importantes aux campagnes visant à évincer des élus critiques des politiques israéliennes, pourraient déformer la politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient. Un exemple marquant est l’investissement de près de 20 millions de dollars pour soutenir les adversaires de la représentante Cori Bush, progressiste et favorable à un cessez-le-feu à Gaza, qui a finalement été remplacée par Wesley Bell, un candidat soutenu par AIPAC. D’autres cas similaires ont été relevés, notamment contre Jamaal Bowman, également écarté lors des primaires.

Les partisans d’AIPAC défendent son action en affirmant qu’elle renforce les relations entre les États-Unis et Israël, mettant en avant des valeurs démocratiques et des intérêts sécuritaires communs. Cependant, les détracteurs, dont plusieurs groupes de défense des droits humains, dénoncent une influence financière qui privilégierait les intérêts israéliens au détriment de ceux des États-Unis, citant des liens étroits avec les objectifs politiques d’Israël.

Des documents internes issus des conférences récentes d’AIPAC révèlent que le groupe milite activement pour l’obtention d’une aide militaire accrue à Israël et pour une politique plus ferme envers l’Iran, ce qui suscite des inquiétudes quant à une escalade des tensions régionales.

La controverse a ravivé les appels à la réforme du lobbying financé par l’étranger dans la politique américaine, certains proposant même l’interdiction des activités d’AIPAC au Congrès. À l’issue du cycle électoral 2024, l’impact du groupe sur la politique américaine reste un sujet de débat polarisant, alimentant les discussions sur la transparence et la responsabilité dans le financement politique.