Zelensky met en garde face aux attaques russes et appelle à une paix juste alors que Trump et Poutine se rencontrent en Alaska

KYIV, Ukraine — 18 août 2025. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a intensifié ses déclarations et actions diplomatiques face à l’évolution du conflit russo-ukrainien, dans un contexte où les regards sont tournés vers un sommet historique à Anchorage, en Alaska, réunissant le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. Tandis que Moscou poursuit ses offensives militaires, Kiev insiste sur la nécessité d’une paix fondée sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

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Un discours ferme au gouvernement ukrainien

Le 15 août, lors d’une réunion avec son équipe gouvernementale et le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Volodymyr Zelensky a rappelé les priorités immédiates :

• garantir un financement stable pour les forces armées ukrainiennes,
• améliorer l’efficacité des dépenses militaires par une série d’audits,
• renforcer la résilience du pays face aux frappes russes constantes.

Selon Zelensky, « toute proposition de cessez-le-feu doit être associée à des garanties concrètes », soulignant que la poursuite des bombardements russes, notamment à Zaporizhzhia où un raid aérien a récemment causé la mort de civils, démontre que Moscou « ne cherche pas une paix véritable ».

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Le sommet Trump-Poutine : espoirs et inquiétudes

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska représente, selon les analystes, la tentative la plus visible depuis plusieurs années de relancer un processus diplomatique autour de la guerre en Ukraine. L’ancien président américain, redevenu acteur central de la scène internationale, a évoqué publiquement la possibilité d’un cessez-le-feu immédiat, allant jusqu’à suggérer qu’un accord pourrait lui ouvrir la voie à un prix Nobel de la paix.

Cette perspective suscite un mélange d’espoir et de scepticisme.

• Du côté américain, certains responsables politiques considèrent que Trump pourrait façonner une nouvelle dynamique entre Washington et Moscou, mettant fin à un conflit qui dure depuis plus de trois ans.
• Du côté ukrainien, l’inquiétude prévaut quant à la possibilité de concessions territoriales imposées. Zelensky a rejeté catégoriquement les suggestions de Trump sur une éventuelle cession de territoires ukrainiens à la Russie, insistant sur la primauté du droit international et sur le fait que « la paix ne peut pas être construite sur le sacrifice de l’indépendance nationale ».

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La guerre en Ukraine : un contexte toujours dramatique

Depuis l’invasion totale lancée par la Russie en février 2022, l’Ukraine fait face à une guerre d’usure marquée par des millions de déplacés internes, des infrastructures vitales détruites et un coût humain considérable. Malgré l’afflux d’aide militaire occidentale — estimée à plus de 150 milliards de dollars en trois ans — Kiev peine à reprendre l’initiative militaire sur le terrain.

Les bombardements sur les zones résidentielles, comme celui de Zaporizhzhia la semaine dernière, témoignent de la stratégie de Moscou visant à maintenir une pression constante sur la population civile. Dans le même temps, la contre-offensive ukrainienne, lancée en 2023, a montré ses limites, laissant une grande partie du front figée.

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La diplomatie ukrainienne : 30 conversations en une semaine

Face à ces obstacles militaires, Volodymyr Zelensky mise de plus en plus sur la diplomatie. Selon la présidence ukrainienne, il a tenu au cours des dix derniers jours plus de 30 entretiens téléphoniques ou vidéoconférences avec des dirigeants européens, asiatiques et américains. L’objectif :

• renforcer le soutien financier et militaire,
• appeler à de nouvelles sanctions contre la Russie,
• préparer les conditions d’un cessez-le-feu qui ne tournerait pas à l’avantage de Moscou.

L’Ukraine appuie ainsi la proposition américaine de trêve, mais sous réserve que la Russie cesse immédiatement ses frappes contre les infrastructures civiles et énergétiques.

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Comparaison avec d’autres conflits gelés en Europe

L’insistance de Kiev sur la notion de « paix juste » s’inscrit dans une mémoire régionale marquée par d’autres conflits post-soviétiques.

• En Géorgie, les guerres d’Ossétie et d’Abkhazie ont abouti à des cessez-le-feu fragiles sans solution politique définitive, laissant des « conflits gelés » qui profitent à Moscou.
• En Moldavie, la Transnistrie demeure sous influence russe depuis 1992 malgré plusieurs tentatives de règlement international.

Pour Zelensky, accepter une issue similaire en Ukraine reviendrait à consacrer une perte durable de souveraineté et à créer une instabilité chronique aux portes de l’Europe.

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Les enjeux économiques de la guerre pour l’Ukraine et l’Europe

La guerre continue de peser gravement sur l’économie ukrainienne. Le PIB, après une chute de plus de 30% en 2022, peine à se redresser malgré une reprise relative dans les secteurs agricole et numérique. Le coût de la reconstruction est aujourd’hui estimé à plus de 500 milliards de dollars par la Banque mondiale.

Pour l’Europe, les tensions se traduisent par :

• des prix de l’énergie encore volatils malgré la diversification des approvisionnements,
• un ralentissement du commerce agricole et métallurgique avec l’Ukraine,
• des dépenses supplémentaires en matière de sécurité et de défense.

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Réactions de la société ukrainienne

La société ukrainienne, épuisée mais déterminée, montre un soutien majoritaire à la ligne ferme de Zelensky. Les enquêtes d’opinion récentes indiquent que près de 70% des Ukrainiens rejettent l’idée de concessions territoriales comme prix d’une paix rapide. Dans les rues de Kyiv, des citoyens témoignent de leur inquiétude face au sommet Trump-Poutine, redoutant un accord négocié sans leur participation directe.

Les associations de victimes de guerre, présentes à Zaporizhzhia et Kharkiv, ont publié des communiqués rappelant à la communauté internationale que « chaque cessez-le-feu sans garanties solides s’est toujours soldé par de nouvelles attaques ».

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Perspectives et incertitudes

Alors que le sommet d’Alaska se poursuit, aucune annonce concrète n’a pour l’instant émergé. Les discussions entre Trump et Poutine devraient porter sur plusieurs points clés :

• l’instauration d’un cessez-le-feu temporaire contrôlé par des observateurs internationaux,
• la libération de prisonniers de guerre,
• la question cruciale du retrait progressif ou non des troupes russes du territoire ukrainien.

Cependant, la méfiance reste de mise à Kyiv. Pour Zelensky, toute solution qui ne garantirait pas l’intégrité des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine serait vouée à l’échec.

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Conclusion : une paix fragile suspendue au sommet d’Alaska

L’adresse de Volodymyr Zelensky intervient dans un moment de forte tension et d’attente internationale. Alors que la diplomatie connaît un regain d’activité, la réalité militaire sur le terrain démontre la fragilité de tout compromis. Le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine ouvre une rare fenêtre d’opportunité, mais rien n’indique encore que Moscou sera prêt à faire des concessions majeures.

Pour l’Ukraine, l’enjeu dépasse largement un simple cessez-le-feu : il s’agit de déterminer si la nation pourra conserver son indépendance intacte ou si elle devra accepter un avenir marqué par un conflit permanent et non résolu.

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