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Crise économique, insécurité et restrictions mondiales : les Nigérians sous pression entre réformes internes et défis internationaux🔥60

Author: 环球焦点
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Les Nigérians confrontés à des défis économiques majeurs entre réformes politiques et restrictions mondiales

LAGOS, Nigéria – Les Nigérians font face à une conjoncture économique et sociale difficile, marquée par des réformes internes et des pressions extérieures croissantes. Les gouverneurs des États ont récemment promis de supprimer les barrages routiers illégaux et les taxes non officielles qui perturbent la chaîne d’approvisionnement alimentaire, une mesure destinée à freiner l’inflation galopante qui affecte le quotidien des ménages.

Sur le plan international, les restrictions de visa imposées par les Émirats arabes unis suscitent l’indignation. Désormais, les Nigérians doivent prouver un historique bancaire de 60 000 dollars pour entrer dans le pays, une exigence jugée excessive et discriminatoire. Le silence du ministère nigérian des Affaires étrangères face à cette mesure soulève de vives critiques parmi la population et la diaspora.

Au nord du pays, la crise sécuritaire s’aggrave. Des attaques menées par des groupes islamistes ont fait au moins 218 morts et déplacé plus de 6 000 personnes, exacerbant l’instabilité et mettant en lumière le manque de couverture médiatique de ces drames humains. L’insécurité persistante dans les régions du nord-est et du nord-ouest freine les investissements privés et compromet la production agricole, essentielle pour la sécurité alimentaire nationale.

Sur le front économique, les réformes engagées depuis 2023, notamment la suppression des subventions sur le carburant et la libéralisation du marché des changes, ont entraîné une flambée des prix du pétrole (près de 500% en un an) et une forte dépréciation du naira, aggravant l’inflation qui a dépassé 34% fin 2024. Les taux d’intérêt ont été relevés à 27,25% pour tenter de juguler la hausse des prix, mais ces mesures pèsent lourdement sur le pouvoir d’achat des Nigérians, qui doivent faire face à des coûts accrus pour l’alimentation, le transport, l’énergie, la santé et l’éducation.

L’ancien gouverneur Rotimi Amaechi a relancé le débat public en affirmant que l’administration actuelle a aggravé la situation économique par rapport à la précédente, tout en accusant les citoyens de passivité face à ces difficultés. Cette déclaration intervient alors que la frustration grandit autour d’une proposition de coalition politique, certains avertissant contre toute opposition à ce mouvement.

Parallèlement, la migration économique reste un sujet brûlant. De nombreux Nigérians acceptent des emplois précaires à l’étranger, qu’ils refuseraient dans leur pays, alimentant le débat sur les causes profondes de l’exode et la nécessité de réformes structurelles pour créer des opportunités sur le sol national.

Le gouvernement, conscient de l’urgence, a présenté un budget 2025 de 54 990 milliards de nairas, axé sur la restauration économique et la sécurité, tout en misant sur des réformes fiscales, la diversification des revenus et des investissements dans les infrastructures et le capital humain. Cependant, la dette publique croissante et la volatilité des prix du pétrole continuent de menacer la stabilité financière du pays.

Face à ces défis, la société nigériane reste en quête de solutions durables, entre attentes de changements profonds et résilience face à l’adversité.