Frappe aérienne israélienne cible le chef d’état-major houthi à Sanaa, au Yémen

Une frappe aérienne israélienne a visé samedi soir Mohammed Abd al-Karim al-Ghamari, chef d’état-major des forces houthies et responsable du programme de missiles du groupe, lors d’une réunion secrète à Sanaa, selon plusieurs sources sécuritaires et médiatiques. L’attaque s’est produite dans un quartier huppé du sud de la capitale yéménite, dans une résidence où se tenait une rencontre de hauts responsables houthis, dont le président du Conseil politique suprême, Mahdi al-Mashat, et possiblement d’autres figures de premier plan comme Abdul-Malik al-Houthi et Mohammed Ali al-Houthi.

Des témoins sur place ont rapporté avoir vu au moins dix corps calcinés à l’arrivée des secours, tandis que les forces de sécurité houthies ont rapidement établi un périmètre autour du site. L’issue de la frappe reste incertaine : la mort d’al-Ghamari n’a pas encore été confirmée officiellement, et les Houthis n’ont pas publié de déclaration à ce sujet.

Mohammed al-Ghamari, considéré comme l’un des plus hauts responsables militaires houthis et proche des Gardiens de la révolution iraniens, aurait coordonné de nombreuses attaques de missiles et de drones contre Israël et l’Arabie saoudite ces derniers mois. Selon des sources israéliennes, la frappe visait à décapiter la chaîne de commandement militaire houthie, dans un contexte de tensions régionales croissantes, marqué par des échanges de tirs et des frappes entre Israël, l’Iran et leurs alliés respectifs.

Depuis novembre 2023, les Houthis, soutenus par l’Iran, ont revendiqué de multiples tirs de missiles contre Israël, en solidarité avec la population palestinienne de Gaza. Cette opération israélienne, si elle s’avère avoir éliminé al-Ghamari, représenterait un coup dur pour les Houthis et leurs alliés iraniens, et pourrait entraîner une intensification des hostilités dans la région.