Tensions au Moyen-Orient : les États-Unis et Israël frappent des sites nucléaires iraniens, l’Iran promet de riposter

Les tensions atteignent un nouveau sommet au Moyen-Orient après que les États-Unis et Israël ont lancé des frappes coordonnées contre les installations nucléaires iraniennes, marquant une escalade majeure dans le conflit régional. Selon les déclarations du président américain Donald Trump, les forces américaines ont ciblé trois sites nucléaires clés en Iran : Fordow, Natanz et Ispahan, affirmant que ces frappes ont « totalement anéanti » le programme nucléaire iranien.

Dans une allocution télévisée, Trump a averti que toute nouvelle attaque iranienne entraînerait une riposte américaine « encore plus forte et beaucoup plus facile ». Il a décrit l’opération comme un « succès remarquable », soulignant que les installations visées étaient parmi les plus fortifiées au monde, notamment Fordow, enfouie à plus de 90 mètres sous terre. Ces frappes, menées avec la coopération d’Israël, constituent la première intervention militaire directe des États-Unis dans la crise actuelle entre Téhéran et Tel-Aviv.

La réaction iranienne a été immédiate. Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a condamné les frappes américaines, les qualifiant de « violation grave du droit international » et a affirmé le droit de l’Iran à la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies. L’Iran a riposté ce matin par une salve de missiles contre Israël, faisant des blessés à Tel-Aviv, tandis que les Houthis du Yémen, alliés de Téhéran, ont annoncé leur intention de soutenir l’Iran dans ses représailles.

Israël, de son côté, a intensifié ses opérations militaires contre les infrastructures énergétiques iraniennes et le diffuseur d’État IRIB, soulevant des préoccupations juridiques et humanitaires. Les autorités iraniennes ont qualifié de « trahison » toute coopération avec les frappes américaines et israéliennes.

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, est apparu à la télévision depuis ce qui semble être un bunker, rejetant les appels de Trump à la reddition comme « ridicules » et avertissant que l’intervention américaine causerait des « dommages irréparables ». Malgré la riposte iranienne, des sources indiquent que les stocks de missiles de l’Iran s’amenuisent après plus d’une semaine de combats intenses.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé que les frappes américaines ont touché des tunnels contenant de l’uranium enrichi à Ispahan, mais n’a détecté aucune fuite radioactive. Parallèlement, des appels à la désescalade ont été lancés par les dirigeants européens, tandis que la Russie et la Chine ont exprimé leur opposition aux actions américaines. L’Inde et la Turquie ont pris des mesures pour sécuriser leur approvisionnement énergétique, craignant des perturbations majeures sur les marchés mondiaux du pétrole et du gaz.

Le bilan humain s’alourdit : au moins 400 morts et 3 000 blessés en Iran à la suite des frappes israéliennes, selon le ministère iranien de la Santé, tandis qu’en Israël, 24 personnes ont péri dans les représailles iraniennes. Les analystes préviennent que la crise ne fait que commencer et que le risque d’un embrasement régional reste élevé.