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Le Parlement britannique classe Palestine Action comme organisation terroriste après un vote historique🔥60

Author: 环球焦点
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Le Parlement britannique classe Palestine Action comme organisation terroriste

Londres, 4 juillet 2025 – Le Parlement du Royaume-Uni a voté à une large majorité (385 voix contre 26) l’inscription de Palestine Action, un groupe d’activistes pro-palestiniens, sur la liste des organisations terroristes en vertu du Terrorism Act 2000. Cette décision, portée par la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, intervient après une série d’actions spectaculaires menées par le collectif, dont une intrusion récente sur la base aérienne de la RAF Brize Norton, où des militants ont aspergé de peinture rouge deux avions militaires, causant des dégâts estimés à 7 millions de livres sterling.

La proscription de Palestine Action rend désormais illégal tout soutien ou appartenance au groupe, passible de peines allant jusqu’à 14 ans de prison. Fondé en 2020, le mouvement s’est fait connaître par ses actions directes contre les sites britanniques d’Elbit Systems, un fabricant israélien d’armement, et par des occupations et destructions de biens pour dénoncer l’implication du Royaume-Uni dans le conflit israélo-palestinien. Les membres affirment vouloir perturber l’approvisionnement en armes destinées à l’armée israélienne, notamment dans le contexte des opérations à Gaza.

La décision du Parlement a suscité de vives réactions. Les partisans de l’interdiction, dont plusieurs responsables gouvernementaux, estiment que l’escalade des méthodes du groupe justifie son alignement avec d’autres organisations déjà proscrites, telles que le Hamas ou al-Qaïda. Selon eux, les actions de Palestine Action dépassent le cadre de la protestation légale et constituent une menace pour la sécurité nationale.

À l’inverse, de nombreuses voix dénoncent une atteinte grave aux libertés publiques. Huda Ammori, cofondatrice du groupe, qualifie la mesure de « draconienne » et d’attaque contre la liberté d’expression et le droit de manifester. Des ONG comme Amnesty International et des députés, dont Apsana Begum, condamnent également la décision, y voyant une criminalisation de la contestation politique et un précédent dangereux pour les mouvements sociaux.

Une audience d’urgence s’est tenue ce vendredi à la Haute Cour de Londres, où Palestine Action tente d’obtenir la suspension temporaire de l’ordre d’interdiction. Le débat public reste polarisé, entre défense de la sécurité nationale et préservation des droits civiques.