Escalade du conflit au Yémen : des missiles houthis visent Israël, tensions régionales accrues
Le conflit au Moyen-Orient a franchi un nouveau palier ce mardi soir, alors que le groupe houthi yéménite, Ansarullah, a revendiqué le lancement de missiles balistiques et de drones contre le sud d’Israël et Jérusalem. L’armée israélienne a confirmé avoir intercepté ces projectiles, tandis que des sirènes d’alerte retentissaient dans plusieurs zones, notamment à Jérusalem, à l’aéroport Ben Gourion, à Modiin, à Rishon Lezion et dans certaines colonies de Cisjordanie. Aucun blessé ni dégât majeur n’a été signalé à la suite de ces attaques.
Face à cette menace, l’espace aérien israélien a été temporairement fermé, poussant la population à se réfugier dans les abris. Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont affirmé poursuivre leurs opérations militaires en solidarité avec Gaza, promettant de maintenir la pression sur Israël tant que le conflit dans la bande de Gaza se poursuit. Depuis la reprise des hostilités en mars, ils ont lancé plus de 50 missiles balistiques et au moins 13 drones contre Israël, bien que plusieurs de ces engins soient tombés avant d’atteindre leur cible ou aient été interceptés.
En réaction, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a menacé de représailles sévères contre la faction yéménite : « Le destin du Yémen sera le même que celui de Téhéran. Après avoir frappé la tête du serpent à Téhéran, nous frapperons aussi les Houthis au Yémen. Quiconque lève la main contre Israël verra sa main coupée », a-t-il déclaré.
Parallèlement à ces attaques, les autorités yéménites ont lancé un avertissement aux navires étrangers, leur conseillant d’éviter les eaux territoriales du pays, ce qui fait craindre une extension des hostilités à la navigation dans la mer Rouge. Depuis novembre 2023, les Houthis ciblent régulièrement Israël et le trafic maritime, perturbant le commerce mondial et provoquant des ripostes israéliennes, notamment des frappes aériennes contre des infrastructures au Yémen.
Cette nouvelle escalade intervient dans un contexte de tensions régionales exacerbées, sur fond de cessez-le-feu fragile entre Israël et l’Iran, et d’intensification des combats à Gaza. Les observateurs redoutent un élargissement du conflit, alors que chaque camp multiplie les avertissements et les démonstrations de force.