ONU confrontée à des coupes budgétaires et à la critique alors que les crises mondiales s’aggravent
Le Secrétariat des Nations Unies prévoit de réduire son budget de fonctionnement de 20 %, soit près de 3,7 milliards de dollars, et de supprimer environ 6 900 postes, dans un contexte de crise financière majeure, selon plusieurs mémos internes consultés par les médias internationaux. Cette décision intervient alors que les États-Unis, principaux contributeurs financiers de l’ONU, accumulent près de 1,5 milliard de dollars d’arriérés de paiement, aggravant la situation de liquidité de l’organisation.
Le plan d’économies, baptisé « UN80 », a été lancé en mars pour revoir la structure de l’ONU et garantir que l’organisation reste « adaptée à son rôle au XXIe siècle ». Les différentes agences et départements ont jusqu’au 13 juin pour soumettre des propositions de réduction, qui devraient entrer en vigueur dès le 1er janvier prochain. Des fusions de départements, des délocalisations vers des villes à moindre coût et la suppression de fonctions redondantes sont également envisagées.
Sur le terrain, l’ONU fait également face à des critiques croissantes concernant sa gestion de l’aide humanitaire à Gaza, où la population entière est confrontée à une situation de famine catastrophique en raison du blocus israélien prolongé. Le chef des affaires humanitaires de l’ONU a averti que 14 000 bébés pourraient mourir dans les prochains jours si l’aide n’était pas rétablie, appelant Israël à autoriser un accès massif à l’assistance humanitaire.
Parallèlement, certains observateurs reprochent à l’ONU de refuser de participer à un nouveau système de distribution d’aide à Gaza, conçu pour empêcher que celle-ci ne soit détournée par le Hamas, ce qui serait selon eux un choix politique au détriment du bien-être des civils. Enfin, des discussions sont en cours concernant une éventuelle exclusion d’Israël de l’ONU, une idée évoquée récemment par un ancien responsable des Nations Unies.