La Russie intensifie ses attaques contre l’Ukraine : record de drones, tensions diplomatiques et échange massif de prisonniers

Moscou, 27 mai 2025 — La guerre en Ukraine a franchi un nouveau cap dans la nuit de dimanche à lundi, avec une attaque record de 355 drones lancés par la Russie contre plusieurs villes ukrainiennes, dont Kyiv. Selon l’armée de l’air ukrainienne, il s’agit de la plus vaste offensive aérienne depuis le début de l’invasion à grande échelle en février 2022. Cette attaque, qui a également impliqué neuf missiles de croisière, a provoqué la mort d’au moins 13 personnes et touché de nombreux sites civils et infrastructures stratégiques.

Réactions internationales et colère de Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vivement dénoncé le silence de la communauté internationale, en particulier des États-Unis, face à ce qu’il qualifie de « normalisation de l’agression russe ». Il a souligné que seule « la certitude d’une totale impunité » permet à Moscou de multiplier de telles attaques. Sur les réseaux sociaux, Zelensky a également salué le travail des défenses aériennes et des secours, tout en appelant à un soutien accru de l’Occident.

Trump attaque Poutine, Moscou se justifie

Dans un contexte de tensions croissantes, l’ancien président américain Donald Trump a qualifié Vladimir Poutine de « complètement fou », une déclaration inédite de la part d’un dirigeant qui avait jusque-là ménagé le président russe. Le Kremlin a rétorqué que ces frappes étaient une « riposte » aux attaques ukrainiennes sur le territoire russe et que Poutine ne faisait que « défendre son pays ».

Changement de doctrine en Allemagne, Moscou s’insurge

Autre évolution majeure : le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé qu’il n’y aurait « plus de limitation de portée » pour les armes livrées à l’Ukraine, ouvrant ainsi la voie à des frappes ukrainiennes sur des cibles militaires en territoire russe. Moscou a immédiatement dénoncé une « décision assez dangereuse », estimant que cela risquait d’élargir le conflit.

Échange de prisonniers sans précédent

En parallèle à cette escalade militaire, un échange massif de prisonniers a eu lieu ce week-end : 390 soldats et civils ont été libérés de chaque côté, soit le plus important depuis le début du conflit. Plusieurs anciens détenus ont témoigné des conditions difficiles de captivité.

Manœuvres russes à l’est et risques d’escalade

Sur le terrain, la Russie continue de progresser dans l’est de l’Ukraine. Elle affirme avoir conquis deux localités dans la région de Soumy, frontalière avec la Russie, et amasse plus de 50 000 soldats, dont des forces d’élite, près de Vovchansk, faisant craindre une nouvelle offensive vers Kharkiv.

Vers une impasse diplomatique ?

Les experts s’inquiètent de la tournure du conflit, alors que les tentatives de médiation internationale restent sans effet et que les deux camps affichent leur détermination à poursuivre les hostilités. Selon plusieurs analystes, Vladimir Poutine demeure imprévisible et refuse toute négociation sérieuse, privilégiant une stratégie d’usure et de pression sur l’Ukraine et ses alliés occidentaux.

« Seule la certitude d’une totale impunité peut permettre à Moscou de mener de telles attaques, et de continuer à augmenter leur ampleur », a déclaré Volodymyr Zelensky, appelant à une réaction ferme de la communauté internationale.

La situation reste donc extrêmement volatile, avec un risque réel d’escalade régionale et une pression croissante sur les capitales occidentales pour renforcer leur soutien à l’Ukraine.