Tensions croissantes au Moyen-Orient : échanges de frappes de missiles entre l’Iran et Israël

21 juin 2025 – La région du Moyen-Orient connaît une escalade majeure des hostilités alors que l’Iran a lancé une nouvelle vague d’attaques de missiles contre Israël dans la nuit de vendredi à samedi. Un missile iranien a frappé un immeuble résidentiel à Petah Tikva, causant la mort de plusieurs civils, tandis qu’un autre a touché l’hôpital principal du sud d’Israël, provoquant d’importants dégâts et des blessés légers. Les sirènes d’alerte ont retenti dans tout le pays, y compris à Tel Aviv, où les systèmes de défense israéliens ont intercepté plusieurs projectiles, illuminant le ciel de la métropole.

En riposte, Israël a mené une série de frappes aériennes contre des sites nucléaires iraniens, notamment le centre technologique nucléaire d’Esfahan et un réacteur à eau lourde à Arak. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), un atelier de fabrication de centrifugeuses a été touché, sans présence de matières nucléaires sur place, écartant tout risque radiologique immédiat. Les autorités iraniennes ont ordonné l’évacuation des installations visées avant les frappes, limitant ainsi les pertes humaines, mais les dégâts matériels sont considérables et pourraient entraver les capacités d’enrichissement d’uranium de l’Iran.

L’armée israélienne affirme avoir également ciblé des infrastructures militaires et des dépôts de missiles en Iran, ainsi que des positions du Corps des Gardiens de la révolution islamique. Plusieurs explosions ont été signalées dans les provinces d’Ispahan, de Khuzestan et à Téhéran. L’Iran, de son côté, a revendiqué l’envoi de drones destructeurs sur le territoire israélien, affirmant que la majorité d’entre eux ont atteint leurs cibles.

Sur le plan diplomatique, le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié de « dénuées de sens » les discussions nucléaires avec les États-Unis dans le contexte actuel, tout en ne les annulant pas formellement. Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a averti que toute implication américaine directe dans le conflit serait « très dangereuse pour tout le monde ».

La communauté internationale, y compris l’ONU et la Ligue arabe, a appelé à la retenue et à la reprise du dialogue pour éviter une guerre régionale d’ampleur. Malgré ces appels, les deux camps semblent se préparer à une campagne prolongée, alors que le bilan humain et matériel s’alourdit des deux côtés.

Le conflit, qui entre dans son neuvième jour, suscite des inquiétudes croissantes quant à un embrasement généralisé au Moyen-Orient, alors que les efforts diplomatiques européens peinent à ramener les parties à la table des négociations.