Tulsi Gabbard suscite la controverse avec une vidéo sur la menace nucléaire, les tensions avec Trump s’intensifient à Washington

Washington, D.C. – La directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, a déclenché une polémique après la publication d’une vidéo alarmante sur les réseaux sociaux, dans laquelle elle met en garde contre un risque imminent de « holocauste nucléaire ». Ce message, diffusé le 10 juin, s’appuie sur des images de sa récente visite à Hiroshima, au Japon, ville dévastée par la bombe atomique en 1945, et sur une simulation d’attaque nucléaire sur San Francisco, détruisant symboliquement le Golden Gate Bridge.

Dans cette vidéo de trois minutes, Gabbard accuse les « élites politiques et les fauteurs de guerre » d’alimenter les tensions entre puissances nucléaires, affirmant que le monde n’a « jamais été aussi proche du bord de l’annihilation nucléaire ». Elle dénonce également le cynisme de ceux qui, selon elle, se croient protégés dans des abris tandis que la population ordinaire serait exposée à la destruction.

La diffusion de cette vidéo intervient à un moment particulièrement sensible, quelques jours après des réunions à la Maison Blanche où des partisans d’une ligne dure vis-à-vis d’Israël ont poussé le président Donald Trump à soutenir des actions militaires contre le programme nucléaire iranien. Le message de Gabbard, perçu comme une critique implicite de la politique étrangère de Trump, aurait provoqué la colère du président, qui s’est dit « furieux » de cette initiative non autorisée. Selon des sources proches de l’administration, Trump a exprimé son mécontentement auprès de ses collaborateurs et a même eu un échange direct avec Gabbard pour lui signifier sa désapprobation.

Les propos de Gabbard contrastent avec la position officielle de la Maison Blanche, qui soutient une ligne plus ferme sur la question iranienne, Trump affirmant publiquement que l’Iran est « très proche » de posséder une arme nucléaire, alors que Gabbard avait minimisé cette menace lors d’une audition au Congrès en mars. Cette divergence de vues met en lumière les divisions idéologiques au sein de l’administration, où certains, comme le vice-président J.D. Vance, défendent Gabbard en soulignant son patriotisme, son expérience militaire et sa loyauté envers Trump.

La controverse autour de la vidéo de Tulsi Gabbard illustre ainsi les tensions persistantes sur la politique étrangère américaine, entre partisans d’une ligne interventionniste et ceux, comme Gabbard, qui prônent la prudence et la réduction des risques de conflit nucléaire.